Sinéad O’Donnell (D/O Recruitment Advisors) (Photo: Julien Becker)

Sinéad O’Donnell (D/O Recruitment Advisors) (Photo: Julien Becker)

Sinéad O’Donnell, directrice de D/O Recruitment Advisors, sait ce que signifie travailler en période de crise. Avec déontologie et flexibilité, son cabinet a ainsi su tirer son épingle du jeu. Les regards sont désormais tournés vers l’avenir.

D/O Recruitment Advisors ou l’histoire de deux collègues d’Ajilon Luxembourg ayant voulu développer leur propre agence de recrutement... Aguerries dans le milieu, Nathalie Delebois et Sinéad O’Donnell ont d’emblée pris leurs marques et vu leur société croître malgré la crise. En duo en janvier 2008, l’équipe a triplé entre-temps et d’autres collaborateurs devraient venir grossir les rangs dans les semaines à venir.

La crise n’a donc pas impacté ce jeune bureau? «Le fait de partir de zéro en cette période a été une bonne opportunité pour nous. En tant que petite structure, nous étions plus flexibles et en faisant preuve d’observation, nous avons agi en fonction de notre environnement!», répond Sinéad O’Donnell. Le résultat est que D/O Recruitment Advisors a proposé des services appropriés et personnalisés à sa clientèle, revendiquant une certaine créativité, notamment pour des profils spécifiques et rares (dans les domaines compliance, risk ou comptabilité). Et il en faut de la créativité dans un marché qui reste encore, pour l’heure, «prudent» et qui «ne s’améliorera que lorsque nos clients deviendront un peu plus souples».

Lorsque la situation en arrivera à ce point, Sinéad O’Donnell estime que les recrutements au Luxembourg seront principalement orientés vers les services à la clientèle, le marketing ou encore la vente, et que les experts tiendront toujours la corde. «Nous ne prévoyons pas une augmentation significative des postes ouverts, mais très certainement une plus grande variété des profils recherchés.»

Si pour trouver ces perles rares, D/O Recruitment Advisors mise sur le bouche à oreille et le networking, le cabinet continue bien évidemment à utiliser les supports traditionnels (Internet, presse écrite, radio...). Cependant, comme l’explique Mme O’Donnell, «le développement des réseaux sociaux a sensiblement modifié notre façon de travailler ces deux dernières années et est devenu un outil très complémentaire pour cibler des candidats potentiels».

Le respect avant tout

Nombre d’entre eux s’inscrivent ainsi de manière détaillée sur ces réseaux, dans l’attente d’être approchés. C’est pour cette raison que D/O tient à être présent sur ces réseaux sociaux professionnels. «Nous travaillons essentiellement sur les réseaux sociaux LinkedIn, Xing et Viadeo. Mais par respect pour la vie privée, nous n’utilisons pas des réseaux tels que Facebook.» Le tout dans un scrupuleux respect des règles de déontologie. Car pour la directrice de D/O, là où le bât blesse quelque peu dans le secteur, c’est indéniablement dans l’image écornée des cabinets de recrutement, justement parce que certains acteurs du marché n’ont pas toujours respecté ces règles de déontologie. «Il ne faut pas oublier que nous traitons avant tout avec des femmes et des hommes et que le respect est l’essence même de notre métier», clame-t-elle. Il s’agit donc, à ses yeux, de redorer le blason du secteur.

Après dix ans d’activité dans le secteur du recrutement, Sinéad O’Donnell a toujours gardé cette ligne de conduite, aidée en cela par Nathalie Delebois qui a toujours été une personne influente à ses yeux: «J’adore ce que je fais et j’ai la chance d’être toujours entourée de la personne qui a influencé mon changement de carrière.» Un travail en parfaite symbiose en somme.