Le dialogue avec les États-Unis va se poursuivre, mais «nous ne négocierons pas sous la menace», a indiqué la Commission européenne dans un communiqué. (Photo: ec.europa.eu)

Le dialogue avec les États-Unis va se poursuivre, mais «nous ne négocierons pas sous la menace», a indiqué la Commission européenne dans un communiqué. (Photo: ec.europa.eu)

Donald Trump joue avec la patience des Européens et plus généralement des marchés. L’application de nouvelles taxes sur l’acier (25%) et l’aluminium (10%) importés aux États-Unis devait entrer en vigueur le 1er mai pour l’Union européenne.

À quelques heures seulement de l’échéance, l’Administration américaine a annoncé qu’un mois supplémentaire de sursis avait été accordé. La décision de Washington doit désormais être prise le 1er juin.

Si la Maison Blanche considère ce geste comme une concession, les Européens ne sont pas du même avis. «La décision américaine prolonge l’incertitude, qui affecte déjà les décisions commerciales», a ainsi réagi l’exécutif européen dans un communiqué mardi. Et d’ajouter: l’UE «devrait être totalement et définitivement exemptée de ces mesures, car elles ne peuvent être justifiées par des raisons de sécurité nationale».

Négociations à suivre

Le dialogue avec les États-Unis va se poursuivre, mais «nous ne négocierons pas sous la menace», a insisté la Commission européenne. Même son de cloche du côté de Paris et Berlin, qui ont indiqué qu’ils attendaient une exemption «durable», «totale et permanente et non conditionnée» de ces taxes.

Annoncées début mars, les mesures protectionnistes sur les importations de l’acier et de l’aluminium voulues par Donald Trump sont entrées en vigueur le 23 mars. L’Europe avait déjà obtenu de justesse un report de ces nouvelles taxes américaines, suite à la visite à Washington de la commissaire européenne au Commerce, Cecilia Malmström, quelques jours plus tôt.