Trois parcours, trois secteurs, trois femmes passionnées. Le jury du Prix «Woman Business Manager of the Year» organisé par la Bil en collaboration avec PwC et Paperjam aura eu, une fois de plus, la tâche rude pour choisir les finalistes pouvant devenir la nouvelle ambassadrice de l'entrepreneuriat au féminin.
Après délibérations, le choix s'est porté sur Myriam Gonçalves, Carole Caspari et Carine Smets, actives respectivement dans la construction, l'immobilier et le commerce de détail.
Détermination et persévérance
Myriam Gonçalves a fait ses armes dans le domaine de la construction à force de cours et de travaux pratiques pour obtenir son brevet de maîtrise, après un baccalauréat de technicien en bâtiment au Lycée technique des arts et métiers. Les blocs de construction, les sacs de ciment portés à bout de bras en travaux pratiques n'ont pas eu raison de la détermination de la jeune femme qui a été la cinquième femme au Luxembourg a avoir réussi son brevet de maîtrise en tant qu'entrepreneur de construction.
C'est en pleine crise (en 2008) qu'elle a choisi de se lancer en reprenant une entreprise, avant une seconde reprise en 2010, portant son équipe actuelle à huit ouvriers. Active principalement dans les chantiers de maisons unifamiliales, la société M.G.C. (Myriam Gonçalves Constructions) compte sur le «bouche à oreille» pour assurer sa promotion. Maman de deux enfants, la patronne de l'entreprise active dans un milieu plutôt masculin ne regrette pas son choix et recommande volontiers aux femmes d'aller de l'avant dans leurs projets professionnels, quels qu'ils soient.
Combler une niche
La seconde finaliste, Carole Caspari, est aussi active dans le vaste domaine de l'immobilier, mais dans un créneau particulier, une niche d'activité: la location de chambres meublées. Disposant d'un bagage dans le secteur bancaire et fiscal, Carole Caspari a fondé sa société Altea en 2010 et s'est lancée, sous la bannière Furnished.lu, dans une offre à destination notamment des nombreux stagiaires employés par les grandes sociétés de la Place et autres travailleurs expatriés à la recherche d'une solution clé en main pour se loger.
La cheffe d'entreprise, qui a fait de son secteur d'activité sa passion centrale, emploie actuellement une quinzaine de collaborateurs pour un parc de quelque 300 chambres gérées à la location fin 2014. Une formule qui pourrait s'étendre à d'autres villes du pays pour répondre à la demande grandissante de logements durant une période déterminée.
Trouver la bonne formule
Le nom de la troisième et dernière finaliste est associé de longue date au commerce de détail du centre-ville de la capitale luxembourgeoise. Carine Smets et son mari Thierry ont en effet entamé leur aventure entrepreneuriale en 1986 avec une première boutique de vêtements pour enfant. De l'ouverture de nombreuses boutiques en centre-ville à l'émergence d'un premier concept store à Strassen en 2001 ainsi qu'à l'implantation à l'étranger, le groupe Smets a dû se réinventer en permanence pour coller aux changements de consommation et aux impératifs des marques, de plus en plus influencés par le e-commerce.
Biologiste de formation, Carine Smets cherche en permanence les nouvelles nomenclatures qui assureront les succès de demain, alors que le groupe éponyme qu'elle a cofondé fêtera ses 30 ans l'an prochain. Outre la fidélité de ses collaborateurs et leur engagement, elle mise aussi sur deux de ses six enfants qui ont pris part à l'entreprise pour pérenniser l'activité familiale. Sans oublier la chance. Encore faut-il la travailler...
La remise du Prix «Woman Business Manager of the Year» se déroulera jeudi au siège de la Bil, en présence de la ministre de l'Égalité des chances, Lydia Mutsch.