Un NH90 en action. Pas au Luxembourg, évidemment. (Photo: Airbus)

Un NH90 en action. Pas au Luxembourg, évidemment. (Photo: Airbus)

Le ministre de la Sécurité intérieure confirme l’information de Paperjam.lu selon laquelle l’armée luxembourgeoise pourrait se doter d’hélicoptères de transport. Étienne Schneider explique que des analyses sont en cours pour se procurer «trois» hélicoptères en partenariat avec la Belgique, mais que «rien n’est encore décidé». Le ministère évoque pour sa part un «programme d’hélicoptères» en cours de préparation. Une source proche du dossier évoque comme possibilité des NH90 d'Airbus. Ces modèles coutent envrion 26 millions euros la pièce.

Les hélicoptères serviraient selon le ministre à réagir à des situations de crise, en effectuant par exemple des évacuations. Pour opérer les hélicoptères en cas d’achat, des pilotes luxembourgeois seraient formés et recrutés, tout comme c’est le cas pour l’Airbus A400M en attente de livraison.

Outre les hélicoptères, l’armée devrait être dotée d’une «médecine militaire». L’objectif étant ici de pouvoir déployer des médecins militaires dans des hôpitaux en cas de besoin.

Les objectifs

Ces deux nouveaux volets pour l’armée luxembourgeoise s’inscrivent dans une stratégie à l’horizon 2025. Depuis plus d’une décennie, les gouvernements songeaient à élaborer un premier «livre blanc» pour l’armée. Étienne Schneider optait plutôt pour une stratégie visant à optimiser les dépenses militaires. Les objectifs principaux étant d’avoir autant de retombées économiques pour le Grand-Duché, tout en évitant d’acheter 50 véhicules Dingo qui pour la plupart ne seraient jamais utilisés. Ceux-ci sont néanmoins nécessaires pour le déployement d'une compagnie tout entière en cas de crise majeure.

L’achat éventuel d’hélicoptères et le développement d’une médecine militaire serviraient cependant aussi à répondre aux demandes de l’Otan. L’Organisation du traité de l’Atlantique nord demande à chaque État membre de dépenser 2 pourcents de son PIB dans la défense. Le Luxembourg arrive actuellement à 0,4 pourcent et il manquerait donc au moins 800 millions d’euros par an. Le ministre de la Sécurité intérieure avait ainsi annoncé monter à 0,6 pourcent jusqu'en 2020 et faire valoir les efforts humanitaires du Grand-Duché.

La secrétaire d’État Francine Closener répond ce mardi après-midi à une interpellation de l’ADR à la Chambre et pourrait bien donner plus de détails.