Yves Francis et les associés de Deloitte Luxembourg restent confiants en l'avenir de la Place. Tout en étant vigilants. (Photo: Deloitte / archives)

Yves Francis et les associés de Deloitte Luxembourg restent confiants en l'avenir de la Place. Tout en étant vigilants. (Photo: Deloitte / archives)

Les dirigeants de Deloitte Luxembourg affichent leur satisfaction à l’égard des résultats de leurs activités  - publiés via le rapport de transparence- pour l’année fiscale 2016, dont les comptes ont été clôturés au 31 mai dernier.

Dans un environnement qualifié de «challenging» par son management, les associés de Deloitte Luxembourg jugent la hausse du chiffre d’affaires brut (notion diffusée par tous les cabinets dans leur rapport de transparence) de 14% à 274 millions d’euros comme un résultat plus qu’honorable.

«Notre revenu net affiche aussi une croissance à deux chiffres dans chacun de nos métiers. Il nous importe de gérer l’ensemble de notre croissance avec une approche équilibrée», déclare Yves Francis, managing partner de la firme qui ne communique pas sur son bénéfice.

Traditionnellement davantage positionnée dans le métier du conseil, Deloitte réalise 42% de ses revenus bruts dans ce domaine, pour 29% dans l’audit et la même proportion dans le conseil fiscal. Une répartition qui laisse une marge de manœuvre dans l’audit. Ce que le cabinet espère saisir notamment via la rotation désormais imposée entre cabinets par la nouvelle loi encadrant le secteur (appel d’offre après 10 ans, rotation au bout de 20 ans).

Quo vadis pour la Place?

Progressant de 85% avec son chiffre d’affaires brut depuis 2010, Deloitte reste confiant pour l’avenir, en restant mesuré.

«Nous restons optimistes pour l’avenir, même si l’environnement comporte de nombreux défis», estime Yves Francis. Quant aux conséquences du Brexit, le managing partner observe que «de nombreux acteurs britanniques se penchent sur la localisation luxembourgeoise pour sécuriser leur passeport européen. Il s’agit d’une opportunité pour la Place, même si le nombre d’emplois générés devrait se compter en centaines, plus qu’en milliers.»

Quant au secteur bancaire qui doit composer avec l’émergence d’acteurs non traditionnels et une digitalisation combinées, Deloitte estime que l’heure est plus que jamais à l’adaptation.

«Malgré le fait que la digitalisation va moins impacter les banques luxembourgeoises que dans d’autres pays où les réseaux d’agences sont importants, beaucoup de banques devront effectuer des efforts en matière de rationalisation de leurs coûts», indique Yves Francis.

Les acteurs du secteur financier doivent s’adapter, les cabinets d’audit et de conseil aussi en faisant évoluer leur offre pour pérenniser leur croissance.

Deloitte Luxembourg vient d’intégrer 180 jeunes diplômés à ses effectifs et s’apprête à accueillir 80 expérimentés en octobre. Le cabinet emploie 2.000 personnes.