«Non.» Claude Marx est formel. Dans une interview accordée au Lëtzebuerger Land le 20 avril dans le cadre du supplément «Finances», le nouveau directeur de la Commission de surveillance du secteur financier et ancien collaborateur de HSBC affirme qu’il n’y a pas et qu’il n’y a jamais eu de sociétés offshore dont il aurait été administrateur. Claude Marx y explique par ailleurs en détail quelles informations la CSSF a demandé de fournir aux entités sous son contrôle, quelles conclusions elle peut en tirer et quelles suites elle pense y donner. Si les contrôles mettaient à jour des manquements aux obligations, les sanctions s’imposeraient.
L’univers des optimistes indéfectibles
Mercredi soir, Patrick Goldschmidt (DP), échevin de la capitale en charge notamment de l’informatique et des projets d’aménagement des bâtisses, a dû venir à la rescousse de l’enthousiasme déclenché la veille par le Premier ministre Xavier Bettel (DP) dans sa déclaration sur l’état de la Nation à la Chambre des députés et notamment les aides gouvernementales pour soutenir le domaine des start-up et de l’innovation, aides financières par le biais du Digital Tech Fund et aides logistiques par l’installation d’un parc de start-up dans l’ancien abattoir à Hollerich, à l’image du centre pour industries créatives 1535° à Differdange. Silicon Valley à côté de l’entrée en ville et des lycées, une aubaine? L’enthousiasme, pourtant, fut tempéré par le pragmatisme de la maire de la capitale, Lydie Polfer (DP), qui, vis-à-vis de Paperjam et du Land, expliqua que cette reconversion ne se ferait pas demain la veille, mais qu’elle ne pourrait être envisageable que d’ici quatre ou cinq ans, après le déménagement des services de la Ville encore installés sur le site, notamment celui des sports, qui emménagera dans le nouveau stade, dont la construction ne sera terminée que vers 2019... Donc il faudra prendre son mal en patience, mais la Ville serait prête à discuter d’alternatives à plus court terme. Cette alternative, Patrick Goldschmidt s’empressa donc de l’annoncer sur les ondes de RTL Radio Lëtzebuerg: ce sera l’ancien commissariat de police de la rue Glesener, où plus de 3.000 mètres carrés sont immédiatement disponibles et qui, après que le projet d’y installer un foyer pour demandeurs de protection internationale a échoué, pourrait être aménagé assez rapidement. Nyuko, l’incubateur de start-up ayant son siège route de Hollerich, aurait déjà approché la Ville dans ce sens, ajouta l’échevin libéral. Le gouvernement veut faire du Luxembourg une «start-up nation» en investissant de manière ciblée dans ce domaine. Or, si le dynamisme est là, les résistances le sont aussi.
Recherchons familles nourricières
Le Luxembourg est un des pays européens qui a le moins recours à l’accueil en famille et qui privilégie l’accueil en institution. Même si de nombreux experts disent que le placement familial est beaucoup plus avantageux – et revient aussi moins cher à l’État – pour les enfants en détresse souvent traumatisés par des événements et ruptures graves dans leur jeune vie. C’est pourquoi le ministre de l’Éducation, Claude Meisch (DP) lancera début mai une campagne de sensibilisation du public pour trouver plus des familles d’accueil. Néanmoins, une communication renforcée n’est pas suffisante pour augmenter l’attractivité de cette mesure de l’aide à l’enfance, il faut une révision profonde des différents aspects de cette aide, par exemple le manque d’un vrai statut pour les familles d’accueil, qui leur donnerait plus de sécurité juridique et financière. Un statut dont bénéficieraient notamment les plus faibles: les enfants en détresse.