Derrière Pierre Gramegna (à droite) et la société de promotion et de développement de l’aéroport, il y a l’État.  ( Photo : Henri Da Cruz / archives )

Derrière Pierre Gramegna (à droite) et la société de promotion et de développement de l’aéroport, il y a l’État.  ( Photo : Henri Da Cruz / archives )

M. Gramegna, pourquoi parle-t-on de relance pour la société de promotion et de développement de l’aéroport ?

« Il faut effectivement connaître le contexte. La société avait été créée en 1997 avec l’objectif très particulier de traiter des relations avec Taiwan, les échanges bilatéraux directs entre Etats étant alors impossibles. La société n’a jamais été utilisée pour effectivement faire la promotion de l’aéroport comme son nom l’indiquait. Nous avons donc repris la structure existante pour donner de la substance à son véritable objet.

Quelles sont donc les raisons qui ont poussé Luxair et Cargolux à sortir du capital ?

« Justement, quand l’objectif de la société était de régler les relations économiques et commerciales avec Taiwan, les parties prenantes étaient surtout Luxair et Cargolux. Maintenant, il s’agit de promouvoir l’aéroport en lui-même. Nous avons donc trouvé judicieux de ne pas avoir les premiers utilisateurs de l’aéroport à bord, afin notamment d’éviter les conflits d’intérêts. Il faut une certaine neutralité, car l’objectif est bien d’attirer de nouveaux clients pour l’aéroport.

Cette société ne fait-elle pas doublon avec Lux-Airport qui est également actionnaire ?

« Non. Lux-Airport est partie prenante parce que nous faisons entre autres la promotion de l’aéroport qu’elle gère. Comme Lux-Airport l’a fait dans le passé. Mais la société de promotion, relancée, ira au-delà. Nous voulons promouvoir l’aéroport en tant qu’atout principal de la politique de soutien à la logistique du Luxembourg. Cette approche pourra être proactive, on pourra participer à des foires spécialisées dans le transport aérien, se greffer aux missions du ministère de l’Economie et du Commerce extérieur, faire du démarchage, etc. Tout cela par l’intermédiaire d’une personne dédiée à cette mission, Jeannot Erpelding, directeur de la structure, qui connaît extrêmement bien le secteur et qui dispose d’une solide crédibilité.

La promotion sera donc calquée sur les décisions stratégiques du gouvernement qui a récemment donné l’autorisation à l’établissement d’une zone franche aéroportuaire et ouvert l’aéroport aux compagnies low cost…

« Concernant la zone franche, son développement est en cours. Eu égard aux compagnies à bas coût, cela dépend de beaucoup de choses. Nous allons voir quelles sociétés sont intéressées pour utiliser le Findel. Il s’agit surtout de valoriser le Luxembourg en tant que destination touristique. L’objectif est d’attirer des touristes venant de relativement loin. C’est une des nouvelles pistes que nous poursuivons. Après, si les compagnies à bas coûts ont envie d’exploiter le Luxembourg, elles sont libres de le faire. Elles n’ont besoin d’aucune autorisation.

Mais puisque le ministère du Développement durable et celui de l’Économie font partie de la société, tous les efforts de promotion sont faits en accord avec la ligne gouvernementale. L’important est de trouver le bon mix pour l’aéroport qui est aujourd’hui sous-utilisé. Il nous faut valoriser davantage cet instrument exceptionnel, tant pour la logistique que pour l’image du Luxembourg. C’est très important pour notre économie. »