La Chambre de commerce souhaite que le projet du tram n'hypothèque pas à l'avenir les capacités financières du pays. (Illustration: Luxtram)

La Chambre de commerce souhaite que le projet du tram n'hypothèque pas à l'avenir les capacités financières du pays. (Illustration: Luxtram)

La Chambre de commerce vient de rendre un avis pour le moins critique sur le projet du tram, tel qu’il a été adopté par le gouvernement en septembre dernier.

Elle se montre tout d’abord inquiète de l’absence d’une approche globale et intégrée du projet, considérant qu’il ne pourra avoir l’impact souhaité que s’il repose sur un concept incluant les zones de développement et les gares périphériques.

Dans ce sens, elle note «qu’il existe en outre un manque de cohérence entre ce projet et les annonces récentes faites par le gouvernement de rajouter au tronçon Gare-Kirchberg des extensions vers le Findel, Howald et dorénavant la Cloche d’Or, pour un coût de 566 millions d’euros à opposer au 345 millions d’euros du projet initial».

Addition détaillée

Dès lors, la Chambre de commerce demande à ce que le projet soit complété sans délai avec l’avant-projet détaillé annoncé début janvier par le ministre du Développement durable et des Infrastructures. Le tout accompagné d’une fiche financière détaillée elle aussi, intégrant les extensions programmées dans la phase une de la réalisation du tram.

Ensuite, dans le souci d’un meilleur ciblage des dépenses publiques, elle déplore encore que le projet de loi ne fasse aucune mention des dépenses et des recettes potentielles liées à l’exploitation du tram ni des moyens de financement du projet dans son ensemble.

L’étalement des travaux liés à la réalisation du tram soulève également de nombreuses questions aux yeux de la Chambre de commerce qui s’inquiète enfin de l’impact de ces travaux sur la qualité de la mobilité en ville, la qualité de vie des riverains et sur les commerces situés dans les rues concernées. Considérant que c’est tout le tissu économique local qui est impacté, elle regrette le manque de réponses concrètes proposées par le projet de loi face à ces doutes.

Un texte dont elle estime dès lors qu’il doit être «retravaillé et précisé».