«Tous nos hôpitaux sont bons», c'est ce que soutient Lydia Mutsch dans un entretien avec le Land. (Photo: Land)

«Tous nos hôpitaux sont bons», c'est ce que soutient Lydia Mutsch dans un entretien avec le Land. (Photo: Land)

Lydia Mutsch (LSAP), ministre de la Santé, va présenter demain, vendredi 8 janvier, une troisième version d’un avant-projet d’une nouvelle loi-cadre pour le secteur hospitalier au Conseil de gouvernement. Dans un entretien avec le Land, la ministre soutient que «tous nos hôpitaux sont bons». Or, dans leur accord de coalition, DP, LSAP et les Verts ont conçu une réforme du secteur qui allait bien plus loin que la réforme du système de santé de 2010. La ministre admet ne pas avoir eu assez de temps pour entamer tous ces projets. En espérant que malgré tout, la tendance vers plus de concurrence dans un secteur financé complètement par des deniers publics pourra aboutir à «plus de coopérations». Car dans le passé récent, surtout la Fondation Hôpitaux Robert Schuman de l’archevêché a su créer bon nombre des faits accomplis qui ont prédéterminé la politique du ministère.

Des pouvoirs quasi illimités

Sans attendre la grande révision constitutionnelle, la commission parlementaire des institutions et de la révision constitutionnelle est en train de préparer une extension de l’article 34(2) de la Constitution aux cas de crises nationales et même de menaces graves à l’ordre public. Le gouvernement pourra décider lui-même quand et comment il pourra transgresser la séparation des pouvoirs et gouverner à l’aide de règlements qui peuvent abolir provisoirement des lois existantes. C’est l’état d’urgence à la luxembourgeoise: non déclaré, mal défini, informel, à huis clos, entre anciens copains de classe… Pour ralentir le glissement de l’État de droit vers l’État sécuritaire, on évoque la nécessité d’une décision parlementaire pour prolonger les pleins pouvoirs du gouvernement au-delà de 15 jours.

Lëtzebuerger Land

TTIP et régimes de pensions privés

Luc Frieden a écrit un livre. Avec des anciens collègues de la Deutsche Bank, l’ex-ministre des Finances CSV a rédigé 264 pages et fait une sorte de come-back sur la scène politique nationale. Dans Europa 5.0, lui et ses ces coauteurs constatent que les citoyens européens sont quelque peu fatigués des mécanismes de la libre économie du marché. En antidote, ils leur prescrivent… plus de libéralisme. Au lieu d’un nouveau modèle social, ils proposent un «modèle d’affaires» pour le continent. Faute d’idées nouvelles, le livre, annoncé comme une «contribution à la discussion» sur le futur de l’Europe, se lit plutôt comme le catalogue de revendications de l’association des banques allemandes, vu les critiques répétées de la Banque centrale européenne. S’il n’y avait pas les pics non exprimés, mais palpables à travers les pages contre le président de la Commission européenne et ancien Premier ministre Jean-Claude Juncker. Sans le nommer une seule fois, Luc Frieden et ses coauteurs banquiers réussissent très bien à exprimer leur désaccord avec la politique menée par Jean-Claude Juncker.