Zoom sur la naissance de la Fedil après la Grande Guerre. (Photo: Maison Moderne)

Zoom sur la naissance de la Fedil après la Grande Guerre. (Photo: Maison Moderne)

Tandis que, chez nos voisins, les chefs d’entreprise se fédèrent en syndicats patronaux dès la fin du 19e siècle, le rassemblement des industriels au Luxembourg fait long feu.

Il faut en effet patienter jusqu’au lendemain de la Grande Guerre avant de voir naître la Fedil, en réaction à la manière cavalière dont le gouvernement introduit la journée de huit heures.

Qu’on ne s’y trompe toutefois pas: le bras de fer entre employeurs et salariés est seulement la pointe de l’iceberg.

En vérité, une multitude d’autres défis s’adjoint à la situation sociale surchauffée par les courants révolutionnaires européens. Outre un sérieux problème d’image, les fabricants sont confrontés à une réorientation radicale des courants commerciaux.

Elle les contraint à chercher désormais leur salut sur les marchés d’exportation fort disputés. Simultanément, l’introduction de réformes en panne depuis longue date leur donne du fil à retordre, en l’occurrence le réaménagement des taux d’imposition. Il grève d’un seul coup les usines d’une charge 20 fois supérieure.

Aussi, les entrepreneurs gagnent-ils l’impression, pas tout à fait injustifiée, d’être plumés à volonté pour financer les dettes inconsidérément accumulées par l’État.

Bref, autant de bonnes raisons de se serrer enfin les coudes, à plus forte raison que les bouleversements inquiétants en cours risquaient jadis de tuer la poule aux œufs d’or, car, après tout, l’industrie ne génère-t-elle pas les richesses qui font tourner la nation entière?

Édité par Maison Moderne pour la Fedil – The Voice of Luxembourg’s Industry

Écrit par Charles Barthel

160 pages

Prix: 39 euros

Disponible à partir du 5 décembre sur l’e-shop de Maison Moderne