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 (Photo: Julien Becker )

Monsieur Housez, quel est l’événement qui vous a le plus marqué dans votre secteur d’activité au cours de ces derniers mois?

«Plus qu’un événement, c’est le contexte que je retiens. Pour 2014 et 2015, les indicateurs économiques sont favorables. Nous sommes sur un marché non pas euphorique, mais porteur. On le constate au niveau des cabinets, dont une majorité recrute pour leurs besoins en interne, et par l'augmentation du nombre de candidatures vers le Luxembourg. De nouveaux acteurs économiques, notamment dans le domaine ICT par exemple, s’implantent au Grand-Duché et permettent, de ce fait, une diversification du marché.

Quels sont les piliers sur lesquels vous comptez appuyer votre croissance?

«Nous nous développons de façon organique. Notre croissance dépend de nous-mêmes et de notre capacité à recruter de nouveaux talents. Elle repose donc pour beaucoup sur notre équipe et sur notre capacité à la renforcer, non seulement pour confirmer notre présence sur nos marchés historiques, à commencer par le secteur financier, mais aussi pour développer de nouvelles offres et toucher de nouveaux marchés. Notre croissance est également liée à notre capacité d’innovation et se doit d’être pérenne et stable, ceci pour nous affirmer comme l’acteur incontournable du marché.

Quels sont les profils que vous avez le plus de mal à recruter?

«Il n’existe aucune formation de consultant en recrutement. En plus d’un diplôme supérieur, le candidat doit pouvoir se targuer d’une expérience commerciale B2B ou d’une connaissance du secteur d’activité qu’il va avoir en charge. Il doit enfin se prévaloir de compétences soft skills telles que l’attitude, la résilience, l’esprit entrepreneurial, l’empathie, etc. Actuellement, notre équipe se compose de 10 collaborateurs. Notre ambition est de la voir croître de 15% par an.

Quel type de manager êtes-vous?

«Ma crédibilité dans le management passe par mon exemplarité, qui se traduit notamment par mon parcours: j’ai débuté en bas de l’échelle et aujourd’hui encore, je reste très opérationnel. De ce fait, je vis au quotidien ce que vivent les consultants. Je m’assure ainsi de mettre mes équipes dans les meilleures conditions (environnement de travail, coaching, etc.) afin qu’elles expriment tout leur potentiel. Mon management s’inscrit pour beaucoup dans l’écoute. Pour autant, je me dois de trancher, de décider en dernier lieu.

Quelles sont vos principales qualités?

«Je ne sais pas s’il s’agit réellement d’une qualité, mais je suis un réel ambassadeur de Michael Page, car cela fait sept ans que j’évolue dans cette structure et j’ai un attachement particulier à mes équipes. Une fierté également.

Et vos principaux défauts?

«Ils sont liés de la même façon à l’affect. En voulant le bien de mes équipes, j’ai une propension à absorber le stress de mon entourage. De la même manière, il me faut encore progresser dans ma capacité à canaliser mes émotions, à garder la tête froide en toutes circonstances.

Si vous aviez dû faire autre chose, qu’auriez-vous aimé faire?

«Je suis avant tout attiré par le management et le contact humain. Donc si je devais faire ‘autre chose’, il me faudrait une activité qui remplisse ces deux critères.

Comment voyez-vous votre société dans cinq ans?

«Dans cinq ans, je pense qu’il sera potentiellement temps pour moi de passer le relais. D’ici là, j’espère voir la société reconnue par les clients et les candidats. J’espère aussi que nous serons le leader sur le marché, une référence au Luxembourg. En interne, je souhaite que nos équipes se démarquent par leur stabilité et leur épanouissement.»