La question du glyphosate divise plus que jamais les États membres, qui vont devoir désormais négocier avec un comité d’appel. (Photo: DR)

La question du glyphosate divise plus que jamais les États membres, qui vont devoir désormais négocier avec un comité d’appel. (Photo: DR)

L’exécutif européen a une nouvelle fois échoué, ce jeudi, à amener les 28 États membres à se prononcer pour une prolongation – de cinq ans, comme il le souhaitait – de la licence du glyphosate, l’herbicide controversé sur lequel les 28 n’arrivent pas à s’entendre.

Après avoir d’abord proposé une période de 10 ans – à laquelle le Luxembourg était opposé –, la Commission avait revu au dernier moment, lors d’une précédente réunion en octobre, ses prétentions à la baisse, sans parvenir à obtenir une majorité qualifiée de 55% des États membres, dont quelques-uns exigent le retrait progressif du produit.

<blockquote class="twitter-tweet" data-lang="fr"><p lang="en" dir="ltr"><a href="https://twitter.com/hashtag/StopGlyphosate?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#StopGlyphosate</a> No qualified majority for glyphosate renewal in vote today. Luxembourg voted against renewal and prolongation. Good outcome for our health and environment!</p>&mdash; Carole Dieschbourg (@DieschbourgC) <a href="https://twitter.com/DieschbourgC/status/928565610887499776?ref_src=twsrc%5Etfw">9 novembre 2017</a></blockquote>
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Au vote de ce jeudi, 14 États membres seulement se seraient déclarés prêts à soutenir la proposition faite par Bruxelles, qui, pour mettre fin à cette cacophonie ambiante, va maintenant soumettre sa proposition à un comité d’appel.

À charge pour celui-ci de trancher, alors que la licence dont dispose le glyphosate dans l’Union européenne expire le 15 décembre.

Si ce comité d’appel ne parvient pas, à son tour, à obtenir une décision majoritaire, ce sera alors à la Commission de décider seule.

Ce envers quoi s’est déjà distancié le commissaire européen à la Santé Vytenis Andriukaitis, qui refuserait d’endosser seul la responsabilité d’une décision de renouvellement, considérant qu’elle doit être partagée par les États membres.