La Sberbank fait parties des cinq principales banques russes visées par les nouvelles sanctions. (Photo: DR)

La Sberbank fait parties des cinq principales banques russes visées par les nouvelles sanctions. (Photo: DR)

Les nouvelles sanctions décidées hier par l’Union européenne à l’encontre de la Russie, dans le cadre de la situation politico-militaire en Ukraine, sont entrées en applications ce vendredi matin.

Parmi celles-ci, les restrictions de l’accès aux marchés des capitaux de l’Union européenne ont été renforcées, de sorte que les ressortissants et les entreprises de l’Union européenne ne peuvent plus accorder de prêts aux cinq grandes banques publiques russes (Sberbank, VTB, Gazprombank, Vnesheconombank, Rosselkhozbank).

Par ailleurs, les opérations portant sur de nouvelles obligations, de nouvelles actions ou de nouveaux instruments financiers similaires – émis par ces mêmes banques et dont l’échéance est supérieure à 30 jours – sont désormais également interdites.

Il en va de même pour le financement de la dette de trois grandes entreprises russes du secteur de la défense et de trois autres du secteur de l’énergie, toujours au niveau des actions et des obligations, dont l’échéance est supérieure à 30 jours.

Avoirs gelés

Ces nouvelles sanctions décrétées par Bruxelles prévoient également qu’aucune aide à l’exploration et à la production de pétrole ne puisse être apportée à Moscou, alors que l’interdiction des exportations de technologie militaire a été élargie.

24 personnes – dont les avoirs ont été gelés – ont en outre été ajoutées à la liste des persona non grata sur le territoire de l’Union européenne. Elles sont principalement rattachées, selon l’Union européenne, «à des actions liées contre l’intégrité territoriale de l’Ukraine». Au total, ce sont donc aujourd’hui 119 personnes et 23 entités qui sont soumises à ces sanctions et dont les avoirs dans l’Union européenne ont été gelés.

Toutefois, comme l’a rappelé le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, «l’Union européenne ouvre la voie à une annulation de ces sanctions si le plan de paix entre Kiev et les séparatistes prorusses se concrétise». Une évaluation de ce plan de paix devrait intervenir d’ici la fin du mois.