Gérard Hoffmann (au centre): «Nous sommes dans une logique ‘Infrastructure as a service’ de plus en plus ambitieuse.» (photo: paperJam.TV)

Gérard Hoffmann (au centre): «Nous sommes dans une logique ‘Infrastructure as a service’ de plus en plus ambitieuse.» (photo: paperJam.TV)

100 millions d’euros de chiffre d’affaires et 400 salariés: voilà les deux paliers symboliques qui sont dans le viseur de Telindus pour la fin de cette année 2014.

L’opérateur télécom, filiale du groupe belge Belgacom, a présenté, ce jeudi, des chiffres pour le moins positifs: en 2013, il a vu son chiffre d’affaires progresser de 7,8% à 80,6 millions d’euros, avec un développement continu des infrastructures et des services opérateurs, autour des activités d’outsourcing, de télécoms et de «cloud».

Telindus n’entend pas s’arrêter en si bon chemin, et devrait pleinement profiter, notamment, du tremplin que représente le contrat remporté fin 2013 auprès de l’ex-Dexia Technology Servivecs, devenue Innovative Solutions for Finance (IS4F). Il s’agit d’un partenariat (télécoms et stockage) de longue haleine – sept années – et qui représente l’un des plus importants projets de toute l’histoire de la société.

Objectifs initiaux dépassés

Au cours de ces 18 derniers mois, Telindus annonce avoir recruté plus de 100 nouveaux salariés et continue d’étoffer ses effectifs, en dépit du tarissement progressif du réservoir de main-d’œuvre de la Grande Région. «Cela constitue clairement la partie de nos ambitions la plus difficile à concrétiser. C’est clairement un goulot d’étranglement qui freine la croissance», explique Gérard Hoffmann, président et administrateur délégué de Telindus. «Nous sommes obligés d’aller voir beaucoup plus loin: le sud de la France ou bien la Grande-Bretagne. Nous n’en sommes pas encore à aller chercher plus à l’est de l’Europe, mais ça pourrait venir.» 

Au cours de cet été, la société va par ailleurs redéfinir son plan d’investissement quinquennal. En 2010, une enveloppe de 20 millions d’euros avait été définie. Elle est toujours en cours de déploiement, mais la nouvelle qui va être définie devrait être revue à la hausse compte tenu des circonstances. «Nos objectifs de l’époque ont été dépassés», indique M. Hoffmann. «Nous continuons à investir dans le domaine des data centers: aussi bien ‘autour’, pour tout ce qui touche à la connectivité, que ‘à l’intérieur’ pour tous les services cloud ou communications unifiées. Nous sommes dans une logique ‘Infrastructure as a service’ de plus en plus ambitieuse.»

Convergence fixe-mobile

Partenaire privilégié de Cisco pour toutes ses activités cloud, Telindus entend évidemment renforcer et développer d’autres partenariats avec des leaders ICT mondiaux. Il mise aussi sur une collaboration de tous les instants avec la société «sœur» Tango (l’opérateur de téléphonie mobile est également filiale de Belgacom) pour améliorer, notamment, les solutions de convergence entre fixe et mobile. «Faire en sorte qu’un utilisateur retrouve, sur son terminal mobile, tout l’environnement qui est le sien sur son poste fixe», résume Jacques Ruckert, directeur des produits et solutions de Telindus.

Le tout avec un horizon de vue allant bien au-delà des frontières du pays, mais qui nécessite un gros travail de communication. «Aux États-Unis, 90% des clients potentiels ne savent même pas que le Luxembourg existe et ceux qui le savent ignorent pour la plupart la qualité des infrastructures ICT que compte le pays», note M. Ruckert. «Nous devons travailler sur cet aspect-là, en partant du principe qu’une entreprise américaine qui souhaite développer ses activités en Europe doit absolument venir au Luxembourg.»