La société dirigée par Jérôme Grandidier, présente une marge brute d’exploitation positive. (Photo : David Laurent/wide/archives)

La société dirigée par Jérôme Grandidier, présente une marge brute d’exploitation positive. (Photo : David Laurent/wide/archives)

Le chiffre d’affaires de l’opérateur alternatif de télécommunications a augmenté de 75 % en 2011. Il vise encore une croissance à deux chiffres pour 2012.

Le groupe Telecom Luxembourg a communiqué aujourd’hui ses résultats 2011. L’opérateur luxembourgeois annonce un chiffre d’affaires de 9,4 millions d’euros, en hausse de 75 % par rapport à l’exercice précédent. « La croissance régulière et solide permet également à Telecom Luxembourg de présenter une marge brute d’exploitation (EBITDA) positive, deux ans à peine après le début de ses activités d’opérateur de télécommunications – ce qui est une prouesse inégalée dans son secteur d’activités », indique le communiqué diffusé par la société.

De quoi rendre Jérôme Grandidier confiant pour l’année à venir. « Nous pouvons ambitionner à nouveau une croissance à deux chiffres en 2012, tout en renforçant encore notre structure et notre position sur le marché », prévient-il. La société, qui emploie 55 collaborateurs au Luxembourg, a notamment été impliquée dans l’arrivée d’Onlive, un des principaux acteurs dans le domaine du gaming online, et continue d’œuvrer pour attirer des nouveaux clients dans d’autres secteurs clés tels que les télécommunications et les médias.

« Une concurrence saine »

Jean-Claude Bintz, président du conseil d’administration de la société, insiste sur la nécessaire saine concurrence qui doit être de mise au Grand-duché. « En 1998, c'est uniquement grâce à la création d'un deuxième opérateur mobile (Tango, alors dirigé par… Jean-Claude Bintz, ndlr.) que ce marché s'est dynamisé et que les prix ont baissé. Plus de 20 ans après, et suite à la création de LuxConnect et l'arrivée de Telecom Luxembourg, les clients entreprises peuvent enfin bénéficier d'une réelle concurrence sur ce marché longtemps dominé par un seul opérateur. Ceci est donc la preuve de la nécessité d'une saine concurrence dans notre pays. »

Mais Jean-Claude Bintz ne manque pas évidemment de faire allusion aux « attaques répétées de l'opérateur historique ». En arrière-pensée, principalement, le procès intenté – et gagné – par l’Entreprise des P&T, qui avait obligé Luxembourg Telecom à changer de nom, au prétexte d’une concurrence déloyale créée par cette appellation susceptible de faire croire à un opérateur public (comme le sont France Telecom, Deutsche Telekom et autres British Telecom). C’est pour cela qu’en mai dernier, la société était devenue… Telecom Luxembourg. Une « nouvelle » appellation qui, d’après nos informations, n’est, elle non plus, pas du goût de l’opérateur historique.