La nouvelle édition de l’hebdomadaire politique, économique et culturel Lëtzebuerger Land est en kiosque dès vendredi. (Photo: Land)

La nouvelle édition de l’hebdomadaire politique, économique et culturel Lëtzebuerger Land est en kiosque dès vendredi. (Photo: Land)

Pour faire avaler la pilule de l’augmentation de la TVA, le parti socialiste continue, malgré les réticences de son partenaire de coalition libéral, à demander l’introduction d’un «impôt pour les riches». Mais en comparant le taux envisagé à l’évolution du taux marginal de l’impôt sur le revenu de 1849 à nos jours, le Lëtzebuerger Land se rend compte, dans sa nouvelle édition, que ce n’est que par son nom que cet impôt sent le souffre de la lutte des classes. Le renoncement à des dizaines d’échelons dans la progressivité du barème et une augmentation substantielle de la tranche de revenu liée au taux marginal actuel devraient également atténuer l’impact de cet impôt. Qui pourrait en fin de compte voir le jour pour faire passer la réduction du taux de l’impôt sur les collectivités envisagée après la publication embarrassante des rulings: un taux d’affichage peut en cacher un autre.

Ces Verts qui protègent le renard

Lors de sa conférence de presse, ce lundi, la Fédération des chasseurs a présenté du gros calibre. Son président provoquait avec la vision d’une urgence sanitaire à cause de l’échinococcose alvéolaire, que le secrétaire d’État pour l’Environnement, Camille Gira (Déi Gréng) n’était pas à même d’appréhender. Mais en fait, ce conflit, qui dure déjà depuis le début de l’année, et la pétition contre l’interdiction de la chasse au renard et contre une «période de repos» de six semaines pour le gibier en forêt ne portent pas sur ces mesures-là. L’intention de ses initiateurs est plutôt d’initier un plus grand débat politique sur ce qu’est «l’écologie» ainsi que sa relation à diverses libertés. Des «libertés» qui étaient garanties lors de l’existence de l’État CSV et qui semblent de plus en plus menacées par ce changement d’élites, menant vers une influence croissante des écologistes.

Péchés originels

L’évasion fiscale est un passé qui ne passe pas. Au Luxembourg, trois décennies de secret bancaire ont été hâtivement enterrées sous des hymnes à «la nouvelle ère de la transparence». Or, de fuite en fuite, par petits bouts, cette histoire mal digérée remonte. Pour les clients-refuzniks qui ne voulaient déclarer leurs avoirs, l’expulsion du paradis a pris la forme d’un passage de la frontière, avec des sueurs froides et des liasses de billets enfouies sous les sièges arrière. Ils vivent aujourd’hui dans la hantise que leur nom finisse par apparaître sur une Steuersünder-CD ou que la Banque centrale européenne introduise de nouveaux billets de 500 euros. Aux banquiers, avocats et comptables luxembourgeois, les révélations dans la presse internationale rappellent sporadiquement la pénible question de leur responsabilité pénale dans les montages d’évasion fiscale. Les héritiers, quant à eux, se trouvent face à un dilemme: que faire de l’encombrant pactole de papa? Mais encore faudra-t-il le retrouver dans l’enchevêtrement de sociétés offshore…

Le Lëtzebuerger Land

La nouvelle édition de l’hebdomadaire politique, économique et culturel Lëtzebuerger Land est en kiosque dès vendredi.