Tatiana Fabeck a rencontré Francine Closener (secrétaire d’État à l’Économie), Romain Schneider (ministre de la Coopération et de l’Action humanitaire) et S.A.R. le Grand-Duc à Dakar. (Photo: SIP - Julien Warnand)

Tatiana Fabeck a rencontré Francine Closener (secrétaire d’État à l’Économie), Romain Schneider (ministre de la Coopération et de l’Action humanitaire) et S.A.R. le Grand-Duc à Dakar. (Photo: SIP - Julien Warnand)

Le début de l’histoire de Tatiana Fabeck avec le Sénégal remonte à quelques années, lorsqu’elle conçoit pour l’un de ses clients un lodge au bord d’une rivière. C’est par l’intermédiaire de ce client que Fabeck Architectes a reçu la demande d’intervenir sur un programme résidentiel à Dakar, le projet Ataya, développé pour le compte du groupe Espace, non loin du stade Léopold Sédar Senghor. «Lorsque j’ai commencé à travailler sur le projet, explique Tatiana Fabeck, un certain nombre d’éléments étaient déjà déterminés puisque le projet était en phase d’avant-projet sommaire: il ne m’était pas possible d’intervenir sur l’implantation, les gabarits, ni sur la taille des appartements, ou encore le système de construction. Les vues en plan existaient, tout comme un travail de façade avait déjà été élaboré. Le budget était également figé. Mon intervention a donc été contrainte par un certain nombre de paramètres, et j’ai dû composer avec un projet préexistant. Mais à partir de cette base, il m’a quand même été possible de travailler sur certains points, comme l’optimisation des plans des appartements, les détails de façades.»

Des appartements pour les familles

Tatiana Fabeck s’est donc penchée sur ces sept immeubles résidentiels représentant 40.000m2, répartis sur un terrain de 1,25ha, hauts de sept étages pour un total de 238 appartements, tous de la même taille, à savoir 147m2, à l’exception de l’appartement du dernier étage. Pour optimiser le plan des appartements, il fallait d’abord comprendre la manière de vivre d’une famille sénégalaise et sortir de son schéma habituel avec les codes européens. «Le plan des appartements doit répondre aux habitudes de vie locale et combiner à la fois les codes traditionnels et le mode de vie moderne très apprécié par la nouvelle génération. Il fallait donc prévoir un espace familial central dédié à l’accueil des familles et au partage du repas commun. Les plans devaient également permettre des flux distincts entre le chef de famille, ses proches et les visiteurs, ainsi qu’un espace dédié au personnel en charge de l’entretien de l’habitat, qui a une entrée séparée.»

Des logements accessibles

L’accès à ces logements pour les Sénégalais reste abordable puisqu’ils peuvent bénéficier d’un système de location-vente qui permet à un grand nombre de familles d’habiter dans ces appartements. Ce système est mis en place par le maître d’ouvrage, le groupe Espace, qui est implanté au Sénégal depuis 1982 (principalement à travers la construction d’hôpitaux, de zones industrielles, de châteaux d’eau et de logements sociaux). Depuis 1994, il s’est concentré sur la promotion immobilière. En 2008, pour faire face aux manquements du secteur bancaire, il propose à ses clients le principe de location-vente qui leur permet d’acquérir un bien en transformant une location en un investissement. Actuellement, trois immeubles sont déjà construits et quatre sont encore en chantier. Mais le projet connaît déjà un certain succès. Les habitants se sont rapidement approprié ces nouveaux espaces de vie et une série TV y a déjà été tournée.

Retrouvez cet article dans son intégralité et garni de photos du projet sur archiduc.lu.