Marc de Groote: «Les crises provoquent tout au plus des retards, des ralentissements temporaires.» (Photo: C&W)

Marc de Groote: «Les crises provoquent tout au plus des retards, des ralentissements temporaires.» (Photo: C&W)

La société de services informatiques Callataÿ & Wouters fête ses 20 ans au Luxembourg ce jeudi soir. Son CEO explique comment le destin de la société est lié à celui du pays et pourquoi elle échappe plutôt bien aux aléas financiers.

Monsieur de Groote, pouvez-vous présenter votre groupe?

«Callataÿ & Wouters a été fondée en 1983, il y a près de 30 ans maintenant, en Belgique, où se trouve toujours son quartier général.

La société est présente dans environ 20 pays, principalement en Europe et en Asie. Nous nous focalisons sur la recherche de solutions informatiques pour le secteur financier, en particulier les banques. Nous sommes aussi et avant tout l’éditeur du logiciel Thaler. Thaler se veut très large en termes de couverture fonctionnelle. Il traite de l’entièreté de l’activité d’une banque de détail ou spécialisée dans la gestion de fortune privée (comptabilité générale, gestion des clients, gestion de la messagerie, tarification, gestion des titres, trésorerie…). La société est d’ailleurs plus connue au niveau international sous le nom du logiciel. Nous nous comparons à des sociétés comme Avaloq, Olympic ou Temenos.

Quelle est votre activité au Luxembourg (chiffre d’affaires, effectifs…)?

«Le chiffre d’affaires du groupe a été de 72,5 millions d’euros en 2010. Nous ne communiquons pas sur la part du Luxembourg, où nous employons 60 ingénieurs. Le pays a toujours été une place privilégiée dans la gestion de titres et la gestion privée. Nous y avons d’ailleurs développé notre centre de compétence dans ces domaines-là. Au Luxembourg, nous disposons également d’un centre de supports pour un grand nombre de nos clients. Enfin, nous y avons noué un partenariat avec Clearstream Services pour offrir ensemble une offre SaaS (Software as a Service, un service de gestion de logiciels externalisée) pour activité de banque privée.

Comment évolue votre activité dans cet environnement difficile? La crise boursière l’affecte-t-elle?

«Non, même si nous ne savons pas encore très bien quel sera l’impact de la crise actuelle. Notre métier est de fournir des systèmes qui sont au cœur de l’activité d’une banque. Tant qu’il y aura des banques, elles auront besoin de systèmes comme les nôtres. Les crises provoquent tout au plus des retards, des ralentissements temporaires pour se doter des systèmes adéquats. Les banques continuent à être soumises à la réglementation, à la gestion des risques, au contrôle des coûts. Notre avenir est lié à l’avenir du Luxembourg et de sa place financière.»