Systemat, prestataire IT belgo-luxembourgeois, a annoncé une prise de participation dans SeeZam, start-up luxembourgeoise innovante qui a développé une solution de coffre-fort virtuel. Cette alliance doit permettre à la jeune start-up, qui a notamment pu démontrer son potentiel en remportant plusieurs prix prestigieux, d’accéder à de nouveaux marchés, de mieux commercialiser son produit unique.

La solution de SeeZam permet le stockage de fichiers informatiques avec des garanties de haute confidentialité. «Pour faire une analogie, on peut comparer notre solution à un coffre-fort que l’on a dans une banque. Pour y avoir accès, il faut pouvoir s’identifier. Toutefois, seul le propriétaire du coffre a connaissance de ce qu’il y dépose. Comme le banquier n’a pas connaissance de ce que son client place dans son coffre, nous ne savons pas ce que les nôtres placent sur leur coffre-fort virtuel», explique Pierre Van Wambeke, CEO de SeeZam.

Si la start-up a choisi de se développer au Luxembourg, c’est pour profiter d’un environnement légal qui lui permet d’assurer à ses clients l’inviolabilité totale du contenu des coffres et pouvoir utiliser des niveaux de cryptages les plus élevés. La société, fondée en 2009, et récompensée au parcours d'affaires 1,2,3 Go la même année, avait intégré le Technoport Schlossgoart l'année suivante.

La solution ayant fait ses preuves, SeeZam cherchait à pouvoir la commercialiser de la meilleure des manières. De son côté, Systemat est à la recherche des solutions à haute valeur ajoutée qui lui permettrait d’enrichir son portefeuille de services. «Le potentiel d’une solution unique et innovante comme celle de SeeZam, couplé à l’envergure d’un groupe comme le nôtre permet de nous inscrire dans une logique de développement intéressant et de rayonner au-delà des frontières de la Grande Région», a résumé Pierre Focant, le CEO de Systemat Belux.

38%, pour commencer

Les applications de SeeZam sont nombreuses et répondent à un réel besoin du marché. Les récentes affaires liées aux écoutes ou à l’utilisation des données (NSA) ne font que renforcer le souhait des acteurs de mieux protéger les données sensibles. «Le coffre-fort virtuel permet par exemple de garantir la confidentialité des informations au sein des conseils d’administration, de transmettre de manière sécurisée des extraits de comptes bancaires, des résultats médicaux ou encore des fiches de salaires. En sachant que le contenu du coffre, si différents prestataires peuvent y déposer des documents, n’est accessible que par son propriétaire», assure Pierre Van Wambeke.

Systemat a pris une première participation de 38% du capital de SeeZam. À moyen terme, il est prévu intégration opérationnelle et structurelle intégrale de SeeZam au sein du prestataire informatique. L’opération financière portera sur quelques millions d’euros. «Nous sommes persuadés que l’union de ces deux entreprises luxembourgeoises, aux profils complémentaires, pourra apporter au marché des solutions qui garantissent la confidentialité des informations», a précisé Pierre Focant.

Début 2011, Systemat a fait l’objet d’un MBO – un des plus importants réalisés ces dernières années dans le secteur. Après un premier exercice suite à cette opération, le groupe a affiché une croissance de 13%. En 2012, Systemat a réalisé un chiffre d’affaires de 120 millions d’euros.