Au cours du deuxième trimestre de cette année, avant que la crise des migrants ne soit prise à bras-le-corps par l’Union européenne, le nombre de demandes de protection internationale a bondi à travers l’UE, de l’ordre de 15% par rapport au premier trimestre de 2015.

Sur un an, cette progression a même atteint 85%, selon des données publiées ce vendredi par Eurostat.

Un tiers de ces demandes ont été introduites par des ressortissants syriens et afghans tandis qu’à l’inverse, celles de citoyens originaires du Kosovo – le plus gros contingent de demandeurs au premier trimestre – ont chuté de 50.000 à 10.000 en l’espace de trois mois.

Les plus fortes progressions de demandes d’asile ont été enregistrées aux Pays-Bas (159%), en Lettonie (123%) et en Autriche (79%).

Demandes en recul au Luxembourg

En nombre, c’est l’Allemagne qui a reçu le plus de demandes au cours du deuxième trimestre de cette année – un tiers des 213.000 demandes enregistrées dans toute l’UE – devant la Hongrie (32.700), l’Autriche (17.400), l’Italie (14.900) et la France (14.700).

En proportion de la population de chaque État membre, c’est la Hongrie qui en a enregistré le plus (3.317 par million d’habitants), devant l’Autriche (2.026), la Suède (1.467) et l’Allemagne (997).

Le Luxembourg compte pour sa part parmi les quelques rares États où les demandes d’asile – qui sont passées de 260 à 245 – ont reculé (-0,6%) entre le premier et le deuxième trimestre de cette année. Mais avec 437 demandeurs par million d’habitants, il se situe toujours au-dessus de la moyenne européenne qui est de 420.