L'avenir de LSK et de sa filiale Assya est suspendu. (Photo: Luc Deflorenne )

L'avenir de LSK et de sa filiale Assya est suspendu. (Photo: Luc Deflorenne )

La 6e Chambre du tribunal de commerce de Luxembourg a rendu son jugement jeudi matin suite à la demande de sursis de paiement qui lui avait été soumise lundi: le sursis est accordé à la société de gestion Assya Asset Management, filiale du groupe Leyne Strauss-Kahn.

 «Par un jugement prononcé le 30 octobre 2014, le tribunal d'arrondissement de Luxembourg, 6e Chambre, a admis la société anonyme Assya Asset Management Luxembourg SA au bénéfice de la procédure du sursis de paiement telle que prévue à la Partie 4 de la loi du 5 avril 1993 relative au secteur financier telle qu'elle a été modifiée», indique un communiqué du tribunal, en précisant que le sursis prendra fin le 17 novembre 2014 à 12h.

Après quoi, ce sera ou la poursuite des activités, ce qui est peu probable, ou la liquidation.

La Commission de surveillance du secteur financier (CSSF), qui exerçait déjà la fonction d'administrateur depuis le dépôt de la requête en sursis le 24 octobre dernier, a été reconduite dans ses fonctions, «avec la mission de contrôler la gestion du patrimoine» d’Assya.

Le régulateur du secteur financier va passer au crible la société et dira si elle a des chances de survivre à la disparition du principal actionnaire de LSK, Thierry Leyne, qui s’est suicidé la semaine dernière.

Emprunts excessifs

Dans un entretien au parisien ce jeudi, Dominique Strauss-Kahn, son partenaire et ex-président de LSK, a fait savoir que Leyne avait contracté «une série d’emprunts excessifs». L’ancien directeur général du FMI dit avoir démissionné de la présidence de LSK quelques jours avant la mort de son partenaire pour deux raisons: d’abord, leur projet commun «n’était pas conforme à ce que nous avions envisagé et ne correspondait pas à ce que je cherchais». Ensuite parce que Thierry Leyne «était engagé dans une stratégie d’emprunts qui m’est apparue en octobre avec les comptes de 2013 et que je ne peux accepter».

DSK indique encore qu’il n’y avait que lui qui apportait les affaires, ce qui ne correspondait pas à ce qu’il attendait de son partenariat avec le financier franco-israélien décédé. L’ancien patron du FMI reconnaît aussi que Thierry Leyne avait «une réputation contrastée».