Le réalisateur James Gray est de ces Américains qui séduisent la critique tout en jouant avec les codes du cinéma grand public. Son premier long métrage «Little Odessa» avait d’emblée remporté le Lion d’Argent au festival de Venise. Ses quatre films suivants, avec à chaque fois Joaquin Phoenix comme interprète principal, sont tous passés Compétition officielle à Cannes.
C’est dire si «The lost city of Z», son nouveau long métrage, est très attendu. Pour la première fois d’ailleurs, Joaquin Phoenix n’est pas présent à l’écran, remplacé par Charlie Hunnam (Sons of Anarchy, Pacific Rim) dans le rôle principal et Robert Pattison (Twilight, Cosmopolis) à ses côtés, sans oublier Sienna Miller (American Sniper, High Rose) comme rare présence féminine.
Le film raconte l’histoire vraie de Percival Harrison Fawcett, un des plus grands explorateurs du 20e siècle. Colonel britannique reconnu et mari aimant, il se voit envoyer par Société géographique royale d’Angleterre, en Amazonie afin de cartographier les frontières entre le Brésil et la Bolivie. Nous sommes en 1906. Sur place, l’homme se prend de passion pour l’exploration et découvre des traces de ce qu’il pense être une cité perdue très ancienne. De retour en Angleterre, Fawcett n’a de cesse de penser à cette mystérieuse civilisation, tiraillé entre son amour pour sa famille et sa soif d’exploration et de gloire…
Grand film épique sur le courage et l’obsession, «The lost city of Z» est un vibrant hommage à l’esprit d’exploration et la quête de l’excellence à tout prix.
L’envie de réaliser ce film est née de plusieurs facteurs pour James Gray,mais la raison la plus évidente provient de sa volonté de retranscrire à l’écran la soif de découverte de Percival Harrison Fawcett. Le metteur en scène confie: «Son rêve de découvrir une ancienne civilisation amazonienne lui a permis d’endurer d’inimaginables épreuves, le scepticisme de la communauté scientifique, de terribles trahisons et les longues années passées loin de sa famille.»
Lorsque James Gray s’est lancé dans ce projet, il a commencé par contacter Francis Ford Coppola pour lui demander des conseils par rapport à son futur tournage dans la jungle. Le réalisateur d’Apocalypse Now lui a alors simplement répondu «Don’t go» («N’y allez pas»), faisant référence à sa désastreuse expérience en la matière. À noter que Coppola avait reçu, avant de se lancer dans le tournage de son film sur la guerre du Vietnam, le même conseil de la part du cinéaste Roger Corman.
États-Unis, 2016 / 140min / VO anglaise avec sst. FR & NL / Aventure
Projection, le 7 mars à 19h à l’Utopolis Kirchberg.