«Je compte bien avoir mon passeport luxembourgeois le 1er avril», a révélé Stéphane Bern dans une interview à l'AFP publiée le 12 février sur RTL. Luxembourgeois de cœur, le journaliste le sera donc bientôt également sur le papier.
S’il précise qu’il restera français, Stéphane Bern ne cache en effet pas son désir de devenir binational en vertu d’une loi facilitant les naturalisations aux descendants de Luxembourgeois. «Je suis attaché à mon pays qui est la France, dans lequel je travaille et où je paie mes impôts, mais le Luxembourg est mon pays de cœur, celui de mon origine», explique-t-il avant de continuer: «J’aime le Luxembourg et l’apprécie avec les yeux d’un exilé, de quelqu’un qui est parti du pays et qui y revient pour les bons moments.»
Un «royaume idéal»
Le journaliste a grandi à Paris, mais il venait régulièrement au Grand-Duché rendre visite à ses grands-parents qui résidaient dans le quartier de Belair. S’y promener réveille ainsi un «souvenir à chaque coin de rue». À 53 ans, le féru d’histoire vient d’ailleurs d’acheter une maison dans le quartier de Bonnevoie à Luxembourg, à deux pas de la résidence du Premier ministre Xavier Bettel, qu’il connaît depuis plus de 20 ans.
Au Luxembourg, nous sommes dans une monarchie républicaine où, au fond, on interroge beaucoup plus le citoyen sur ses préoccupations.
Stéphane Bern, journaliste
Et le spécialiste des têtes couronnées idéalise sans complexe le Grand-Duché. «C’est mon royaume idéal», affirme-t-il. «Je vois la France comme une république monarchique, avec son droit de grâce et ses pouvoirs qu’on appelle régaliens. Au Luxembourg, nous sommes dans une monarchie républicaine où, au fond, on interroge beaucoup plus le citoyen sur ses préoccupations.»
En finir avec les idées reçues
Stéphane Bern confesse également sa volonté de faire changer l’image qu’ont les Français du Grand-Duché et fustige les clichés qui ont la vie dure dans l’hexagone: «Je viens tous les mois à Luxembourg. Et contrairement à ce que l’on dit, je ne m’y rends pas avec des valises remplies d’argent», ironise-t-il. Et en profite pour rappeler que le secret bancaire a disparu.
Ambassadeur officieux du pays, Stéphane Bern déclarait d’ailleurs sa flamme, il y a quelques mois, dans un livre visant à «faire découvrir ce petit pays méconnu et incompris».