S&P reconnaît, au Luxembourg, un cadre et une gouvernance institutionnels efficaces. (Photo: archives paperJam)

S&P reconnaît, au Luxembourg, un cadre et une gouvernance institutionnels efficaces. (Photo: archives paperJam)

Ce vendredi, l’agence de notation Standard & Poor’s a confirmé sa notation AAA (à long terme) et A-1+ (à court terme) pour le Grand-Duché du Luxembourg, assorti d’une perspective stable. «La prospère économie du Luxembourg et les perspectives favorables de croissance sont soutenues par un cadre et une gouvernance institutionnels efficaces», explique S&P qui avait déjà établi un constat similaire en mars dernier.

Même si l’agence reconnaît toujours le risque potentiel représenté par la très forte exposition de l’économie à son secteur financier et par les risques réglementaires associés, elle estime que «le gouvernement va maintenir une situation globale budgétaire solide.»

La perspective «stable», accolée à la note, reflète l'attente de S&P dans le fait que «le Luxembourg va maintenir des paramètres de crédit solides et résister aux chocs financiers et économiques potentiels.»

Peu d'impact de la hausse de TVA

Après la légère récession de 2012, l’agence estime que l’économie luxembourgeoise continuera à se redresser dans la période 2014-2017, avec une croissance moyenne du PIB réel de 2,3%, portée par la reprise de la consommation privée en même temps que la croissance de la population.

S&P croît, dans ce contexte, que la hausse de la TVA – qui passera de 15% à 17% au 1er janvier 2015 – n'entravera pas «de manière significative» la croissance, étant donné que ce nouveau taux normal restera encore inférieur à celui des pays voisins. «En outre, nous prévoyons que le secteur des services financiers va continuer à contribuer à la croissance économique et, par conséquent, que l'excédent annuel de la balance courante devrait rester supérieur à 5% du PIB.»

Du reste, l’agence de notation suppose que les services financiers sauront se diversifier et s’adapter à la nouvelle donne générée par le passage à l’échange automatique d’informations sur les revenus de l’épargne.

En revanche, Standard & Poor’s table sur une baisse de la compétitivité des exportations des services non financiers et, du même coup, une hausse du déficit commercial, passant de 10% à 14% du PIB.