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"Le meilleur système d'exploitation de la planète terre". Le géant américain Sun Microsystems ne tarit pas d'éloges sur son dernier bébé, le système d'exploitation Solaris 10, présenté comme ayant 10 coups d'avance sur les systèmes concurrents. "Une étape stratégique importante", ne peut que constater Pierre Hénin, Managing Director de Sun à Luxembourg, confiant au vu des "fonctionnalités uniques sur le marché" proposées par Solaris 10, mais aussi du modèle de distribution radicalement nouveau mis sur pieds.

Gain de productivité de 20%, vitesse d'exécution multipliée par 30 grâce à une pile TCP/IP améliorée et à une nouvelle conception des mécanismes de threading; accroissement de l'utilisation du système jusqu'à 80% en permettant de créer jusqu'à 8.000 partitions logicielles isolées des pannes; stockage virtualisé "illimité" avec le système ZFS; possibilité de faire tourner, côte à côte, des applications natives Linux et Solaris, sans compromettre les performances ni exiger de modifications; système de détection d'erreurs et d'autoréparation: voici quelques-un des atouts de Solaris 10, qui revendique une nouvelle approche en matière d'informatique "low cost", avec un rapport prix/performances fortement rehaussé et une amélioration de l'utilisation des ressources.

Avec 1,9 milliard de dollars investis, en 2004, dans le domaine de la recherche et du développement, Sun Microsystems a su se donner les moyens de ses ambitions. Pour le seul projet Solaris 10, ce sont 500 millions de dollars qui ont été consacrés par la firme de Santa Clara. "Notre propriété intellectuelle constitue un grand bénéfice pour nous", a expliqué d'ailleurs Pierre Hénin, relayant, ce mardi, à Luxembourg, l'annonce faite sur le plan mondial le 15 novembre dernier, à l'occasion de la grand messe "Network Computing" désormais trimestrielle.

Pour Sun, l'objectif est clair: aller chercher, sur son terrain, Linux, autre acteur majeur dans le monde des serveurs, avec son produit Red Hat. Ainsi, Sun propose une version totalement gratuite d'usage de Solaris 10, destinée aux seuls serveurs tournant encore sous des processeurs de type x86, avec mise à jour de sécurité gratuites également. En revanche, le support technique et les upgrades opérationnels sont, ensuite, payants sur la base d'un abonnement dont le prix sera établi en fonction du nombre de processeurs utilisés.

Pour juger, sur le terrain, de la révolution technologique promise, il faudra encore patienter quelque peu, Solaris 10 n'étant annoncé que pour la fin du mois de janvier 2005.