La qualité photo est devenue le principal critère de choix d’un smartphone. (Photo: Samsung)

La qualité photo est devenue le principal critère de choix d’un smartphone. (Photo: Samsung)

Jusqu’où ira la surenchère? D’abord deux, puis trois et bientôt quatre ou cinq, les modules photo poussent plus vite que des champignons. Mais pour quel bénéfice? Si la qualité photo est devenue au fil des années le principal critère de choix d’un smartphone, les différences entre les appareils restent parfois difficiles à apprécier pour le grand public.

Il faut donc user d’arguments techniques pour marquer les esprits. La définition des capteurs a ainsi joué ce rôle pendant longtemps, les fabricants ne jurant alors que par les Mpixels. Aujourd’hui, le critère mis en avant porte sur le nombre de capteurs déployés sur les téléphones. La finalité des capteurs supplémentaires varie selon les marques. 

Considéré comme l’un des photophones les plus performants du moment, le Huawei P20 Pro dispose de trois modules photo sur sa face arrière. Le premier est dévolu à la captation des couleurs, quand le deuxième gère les prises de vue noir et blanc et le dernier servant de zoom x3. L’action combinée de ces trois modules permet, très schématiquement, d’améliorer le contraste des clichés et d’offrir une profondeur de champ jamais vue sur un téléphone.

Google fait le pari de l’IA

Chez Apple, l’iPhone se contente d’un double capteur, l’objectif additionnel servant à parfaire les portraits en générant un effet de flou autour du personnage principal. De retour sur le marché de la téléphonie mobile, Nokia prépare de son côté un modèle doté de... cinq capteurs! Une inflation motivée par la volonté d’offrir un zoom de meilleure qualité et de proposer des options de prise de vue pour la réalité virtuelle.

Si la tendance semble générale, tous les acteurs du marché ne pensent pas que l’amélioration des performances en photo des téléphones passe nécessairement par l’accumulation de capteurs. Google s’inscrit à contre-courant, préférant miser sur l’IA et les algorithmes de traitement de l’image. Ainsi, en dépit de son unique module photo de 12 mégapixels, le nouveau Google Pixel 3 s’impose comme un maître en photo, aussi à l’aise en mode portrait qu’efficace pour les clichés de nuit. Un pari risqué sur le plan marketing, mais tout à fait concluant si l’on s’en tient aux résultats.