Après le plan «Bil is back» consécutif au changement d’actionnariat et au retour à l’indépendance suite à la sortie du giron de Dexia, la Bil a entamé son plan stratégique «Bil 2020» pour atteindre, comme son nom l’indique, de nouveaux objectifs d’ici cinq ans.

Ceux-ci passeront – entre autres - par une revue de la présence du drapeau mauve à l’international, comme l’avaient indiqué les dirigeants de la banque, en marge de la présentation des résultats annuels de 2014. 

Nous avons pris la décision de concentrer nos efforts sur un nombre défini de marchés cibles.

Hugues Delcourt, CEO de la Bil

Outre le Luxembourg, 13 pays ou régions sont ciblés par la Bil. Le grand patron n’avait – volontairement – pas levé le voile sur les noms de ces cibles, mais avait brossé un tableau comprenant des pays limitrophes, une région nordique, le sud de l’Europe, quatre pays au Moyen-Orient, quatre pays en Europe de l’Est.

La Suisse restera un outil important pour la Bil, mais l’implantation historique de Singapour (ouverte en 1982 et employant 23 personnes) disparaît de la carte de la banque de la route d'Esch. «Évoluer de manière durable dans cette région requiert en effet une structure d’une certaine envergure dont nous ne disposons pas», admet Hugues Delcourt dans le communiqué officialisant la fermeture.

À l’inverse, la Bil avait récemment inauguré une succursale à Dubaï et annoncé le renforcement de sa présence en Suisse grâce à l'acquisition de KBL Switzerland dans le contexte d’une stratégie croisée entre les deux banques détenues par Precision Capital. 

Avec ce retrait pur et simple du marché asiatique, la Bil confirme sa volonté d’offrir des services personnalisés dans la banque privée à une clientèle internationale, KBL epb visant pour sa part la clientèle locale où elle est implantée.