Troels P. Jensen: «Avant de nous implanter au Luxembourg, nous voulions être sûrs de pouvoir répondre aux besoins locaux» (Photo: Simcorp)

Troels P. Jensen: «Avant de nous implanter au Luxembourg, nous voulions être sûrs de pouvoir répondre aux besoins locaux» (Photo: Simcorp)

Le bureau que l’entreprise danoise SimCorp vient d’ouvrir à Luxembourg est le 20e du genre. Le fait que le fournisseur de logiciels et de savoir-faire dédiés au secteur financier ait attendu autant de temps pour s’implanter sur le territoire grand-ducal, où de nombreux fonds européens sont domiciliés et gérés, peut en étonner certains. Mais l’entreprise a ses raisons. «Avant de nous implanter au Luxembourg, nous voulions être sûrs de pouvoir répondre aux besoins locaux, a assuré, ce jeudi, Troels P. Jensen, managing director de SimCorp Western Europe, qui chapeaute également les activités de l’entreprise à Luxembourg. Nous avons donc longuement étudié le marché avant de décider de nous y installer.»

«Du prêt-à-porter»

L’équipe de SimCorp annonce qu’elle va recruter localement de nouveaux consultants. Quatre postes seront ouverts dans un premier temps. L’équipe, précise-t-on d’ores et déjà, devrait s’étoffer avec le temps. Mais surtout, SimCorp arrive au Luxembourg avec une configuration toute particulière de son seul produit «SimCorp Dimension». «Le Luxembourg est l’un des plus vastes marchés de services financiers au monde. Il présente en outre un nombre de spécificités auxquelles nous voulons répondre par une approche particulière et adaptée», a expliqué M. Jensen. «Notre offre ‘Prêt-à-Porter’ réside dans une solution standard et préconfigurée en adéquation avec les exigences des acteurs luxembourgeois de la finance.» Parmi ces exigences, certaines demandes de reporting spécifiques, la gestion de calcul de taxes notamment vers l’Allemagne, etc.

Déjà présent au Luxembourg, en production chez certains de ses clients, SimCorp veut donc conforter sa présence et mieux pénétrer le marché. L’entreprise danoise affirme avoir pour cible entre 40 et 50 acteurs. Tous sont des administrateurs de fonds domiciliés au Luxembourg, gérant 4 et 5 milliards d’euros d’actifs au minimum. 

«Pression croissante»

Selon le fournisseur, dans un contexte post-crise, les institutions doivent repenser leurs infrastructures IT, pour notamment diminuer les risques opérationnels, les coûts et améliorer leurs performances.  «A l’heure actuelle, les institutions financières sont soumises à une pression croissante, tant de la part des régulateurs que des clients, explique Troels P. Jensen. L’un et l’autre exigent aujourd’hui plus de transparence et une meilleure gouvernance. D’autre part, pour renouer avec la croissance, augmenter les volumes, accroître les transactions, il faut répondre aux besoins d’une clientèle qui attend de nouveaux produits. Les administrateurs doivent faire preuve de créativité. C’est dans la poursuite de ces objectifs, en étant au plus près de nos clients que nous voulons, avec notre solution, nous positionner.»

L’entreprise affirme aujourd’hui qu’environ 15% des actifs se trouvant dans des fonds domiciliés au Luxembourg sont gérés à l’aide de “Dimension”. Toutefois, aucun objectif précis de croissance n’a été établi pour le marché luxembourgeois.