Si des interrogations à court terme se posent, les analystes estiment que SES tirera son épingle du jeu d’ici 2040, en tirant profit notamment des enjeux du «new space». (Photo: Julien Becker / Archives)

Si des interrogations à court terme se posent, les analystes estiment que SES tirera son épingle du jeu d’ici 2040, en tirant profit notamment des enjeux du «new space». (Photo: Julien Becker / Archives)

L’annonce du lancement, en septembre dernier, d’un nouveau réseau de satellites destiné à étendre le cloud «sur les quatre cinquièmes de la Terre» et la publication de résultats financiers en baisse au 3e trimestre auront été deux des points qui auront marqué SES en 2017. Au point que le cours de l’action se situe actuellement autour de 12-13 euros, contre un record à 34,70 euros deux ans plus tôt. Ce qui n’a pas échappé à certains analystes financiers.

Interrogés par nos confrères du Wort, dans son édition de mardi, plusieurs d’entre eux évoquent «des doutes» quant aux objectifs 2018 annoncés par le géant luxembourgeois. Les inquiétudes portent non seulement sur le plan d’investissement lié à la mise en place du réseau O3b mPower, mais aussi sur «l’évolution de l’industrie». Autrement dit, sur les partis pris adoptés par SES pour assurer son développement.

Être concentré sur des marchés spécifiques où vous avez des chances de gagner.

Karim Michel Sabbagh, CEO de SES

D’ici l’été, l’opérateur de satellites doit effectuer trois lancements majeurs. Le 1er le 25 janvier prochain, depuis Kourou via la fusée Ariane, qui doit mettre sur orbite le 1er satellite à propulsion électrique. Le second le 30 janvier depuis Cape Canaveral, avec SpaceX, ne sera autre que le 1er satellite militaire luxembourgeois; et enfin, le 3e qui devra, d’ici l’été, rendre opérationnels quatre satellites du réseau O3b, via le lanceur russe Soyouz.

Autant de missions jugées primordiales qui doivent permettre à SES «d’être concentré sur des marchés spécifiques où vous avez des chances de gagner», selon les propos tenus par Karim Michel Sabbagh dans le magazine spécialisé Via Satellite, cité par nos confrères. Une stratégie à laquelle plusieurs acteurs semblent croire, dont la fondation Morgan Stanley qui voyait, dans un rapport publié en octobre dernier, SES comme l’un des gagnants du «new space». Selon les experts américains, d’ici 2040, la société luxembourgeoise devrait figurer dans la liste des 20 sociétés les plus puissantes au monde, au même titre qu’Apple, Facebook ou Microsoft.