La nouvelle édition de l’hebdomadaire politique, économique et culturel d'Lëtzebuerger Land est en kiosque dès vendredi. (Photo: Land)

La nouvelle édition de l’hebdomadaire politique, économique et culturel d'Lëtzebuerger Land est en kiosque dès vendredi. (Photo: Land)

La convention préparée avec l’archevêché et cinq autres communautés religieuses, ainsi que la mise hors jeu du CSV est sans doute le plus grand succès politique du gouvernement bleu-rouge-vert depuis son entrée en fonction. Même si la séparation de l’État et de l’Église ne sera pas aussi nette que promise. Dans sa nouvelle édition, l’hebdomadaire d’Lëtzebuerger Land consacre un large dossier au sujet. Il raconte les développements des derniers jours et fait les comptes exacts des transferts actuels et futurs. Le Fonds de la gestion des édifices religieux sera au centre d’une des plus grandes transactions immobilières de l’après-guerre. Et le nouveau cours d’éducation aux valeurs permettra, malgré tout, à l’Église de garder une certaine influence dans les écoles.

Les derniers sacrements

Dans une grande enquête sur le marché des kiosques, le Land esquisse les biographies de huit vendeurs de journaux. Il les a interrogés sur comment ils vivent leur métier et comment ils imaginent son avenir. Car, aux romantiques, l’entrée dans un magasin de journaux peut provoquer des frissons crépusculaires: sur la dernière décade, la vente de journaux y a chuté de 25%. Pour le détaillant, le journal est un produit ingrat. Sa date de péremption ne dépasse souvent pas les 24 heures, et, jour après jour, il faut compter les invendus à envoyer au pilonnage, avant de recevoir une nouvelle livraison à classer et à ranger. Sur un journal vendu, le kiosquier fait une marge de 19%, c’est-à-dire quelques dizaines de centimes. Pourquoi continuer à vendre un journal, alors qu’on peut réaliser des marges autrement plus importantes avec des produits plus chers et simples à stocker? L’article retrace en outre le développement des Messageries Paul Kraus, rachetées par Valora en 2000, avant d’être scindées en deux (diffusion en gros et vente en détail) l’an dernier.

Mesures cosmétiques

La Commission européenne décrit comme «cosmétique» le modèle de calcul des prix de transfert entre les différentes entités du groupe Amazon à Luxembourg. Le modèle ne servirait qu’à cacher que, à travers les paiements de droits de propriété intellectuelle, les bénéfices de Amazon EU sàrl, l’entreprise opérative qui exploite les plateformes d’Amazon en Europe, seraient siphonnés vers une société qui, elle, est exempte de l’impôt à Luxembourg. C’est dans Amazon Europe Holding Technologies SCS que le géant du commerce électronique s’est créé une cagnotte de 2,25 milliards d’euros. Amazon dit vouloir réinvestir cet argent pour développer les affaires à l’international. Le fisc américain de son côté lui réclame des paiements d’impôts supplémentaires pour les années écoulées. Il conteste les prix de transfert retenus dans un accord entre la maison mère aux États-Unis et la filiale à Luxembourg.

Land 23 janvier 2014

La nouvelle édition de l’hebdomadaire politique, économique et culturel d'Lëtzebuerger Land est en kiosque dès vendredi.