Alex Alexandrino (M-Plify) (Photo: Olivier Minaire)

Alex Alexandrino (M-Plify) (Photo: Olivier Minaire)

Les BCP et DRP des entreprises peuvent être fortement améliorés par l’utilisation pertinente des technologies de la communication.

Quelques événements récents sont venus illustrer la vulnérabilité des entreprises quand surviennent certains imprévus: la crise économique et son cortège de restrictions budgétaires et de contrôle des coûts; la paranoïa H1N1 et de la prise de conscience que, même si la pandémie promise n’a pas entrainé la paralysie de l’économie que l’on craignait, une entreprise pouvait se voir privée, subitement, de tout ou partie de ses équipes, à court ou moyen terme; ou encore les conditions climatiques de cet hiver, avec les absences et retards qu’elles ont provoqués…
Dans ce contexte, les entreprises réfléchissent à deux fois aux améliorations qu’elles peuvent apporter à leurs Business Continuity Plan (BCP) et autres Disaster Recovery Plan (DRP). En plus des questions de gestion des sauvegardes par les outils de télécoms «traditionnels», les technologies mobiles pointent aujourd’hui le bout de leurs antennes. Sont-elles cependant suffisamment sécurisées pour participer à un tel plan de secours? Ne risquent-elles pas également de se voir compromises en cas de «grand» problème?

Pour Alex Alexandrino, responsable des ventes chez M-Plify, le risque n’est pas insurmontable: «Aujourd’hui, avec le haut degré de mobilité des individus, une communication efficace doit passer par des réseaux de communication souvent publics, comme les e-mail, les sms, ou une application iPhone. Même les terminaux BlackBerry dits ‘sécurisés’ sont dépendants du bon fonctionnement des réseaux publics de télécommunication: le réseau 3G, le réseau GSM, ou Internet.»

La réponse à ce risque latent de panne de réseau, spécifique ou générale, est donc d’organiser sa communication en situation BCP/DRP de telle façon qu’elle pourra être acheminée par un maximum de canaux de livraison disponibles. «Il y a 20 ans, il n’y avait que deux, voire trois moyens de joindre une personne en cas de crise: le téléphone fixe au bureau ou à la maison; éventuellement le fax ou télex, qui n’étaient pas très ‘pro-actifs’ ou encore les pagers – pour ceux qui en possédaient… Aujourd’hui un même message peut être délivré de plus de 20 façons différentes.»

Il n’est pas pour autant certain que les entreprises aient pris la mesure des risques. «Pendant la période du H1N1, explique M. Alexandrino, il y a eu une recrudescence d’intérêt sur les mesures et procédures à mettre en place en cas de pandémie. De plus c’était la deuxième fois qu’un tel risque apparaissait en une courte période, après le problème de la grippe aviaire. Mais, au final, peu d’entreprises ont réellement mis en place des procédures BCP/DRP adaptées au risque de pandémie.» Une fois la rage de dents passée, en effet, on tend à oublier d’aller chez le dentiste…

La mise en place d’une communication efficace, à part peut-être pour une partie restreinte du personnel impliqué, est également fortement négligée. Est-ce lié aux difficultés économiques actuelles? «En procédant à une analyse sur les pertes économiques liées à une interruption de ses activités, même partielle, une entreprise constate rapidement qu’une ouverture aux moyens de télécommunication modernes permet de réduire jusqu’à 20 fois les temps de réaction aux problèmes, donc de limiter fortement les dégâts.»

Chiffres à l’appui, Alex Alexandrino ne peut que constater la pertinence de cette approche: «96% de nos clients ayant investi dans une forme automatisée et performante de gestion multimodale des alertes et informations sont satisfaits des changements effectués. Une grande partie d’entre eux a déjà constaté un retour sur investissement conséquent.»