Le dossier reste brûlant. La conciliation est appelée à la rescousse. (Photo: archives Cent par Trois / paperJam)

Le dossier reste brûlant. La conciliation est appelée à la rescousse. (Photo: archives Cent par Trois / paperJam)

«Vers une nouvelle convention collective moderne». C’est l’intitulé d’un communiqué officiel diffusé mardi après-midi, par les services d’ArcelorMittal. Plus tôt dans la journée, les syndicats avaient confirmé que les négociations étaient dans l’impasse.

«Le patronat se sert de l’occasion d’harmoniser les statuts pour en niveler le plus favorable vers le bas!», clamait notamment la branche «sidérurgie» du LCGB. L’OGBL, puissant dans l’industrie, n’avait pas de brûlot tout écrit. Mais les constats de terrain sont les mêmes: «Pas moyen de faire autrement que d’aller à la concertation.»

Bras de fer

Les conventions collectives, bloquées depuis la dénonciation des textes en vigueur en décembre dernier, ne sortiront pas toutes seules. Les délégués syndicaux, après avoir consulté leur base, ont effectivement décidé d’entamer la procédure pour saisir l’Office National de Conciliation.

Le LCGB-SESM en a profité pour rappeler qu’il «reste demandeur d’un front commun des syndicats contractants, afin de pouvoir assurer la meilleure défense des intérêts de tous les salariés concernés».

Sur fond de bras de fer entre patrons et travailleurs de la sidérurgie, avec une touche de rivalités entre syndicats en phase de campagne pour les élections sociales, le dossier n’est pas simple à refroidir.

Les temps ont changé

Selon ArcelorMittal, «les discussions en cours sur la nouvelle convention collective de travail l’ont une fois de plus montré: ArcelorMittal Luxembourg doit moderniser la convention collective pour assurer l’avenir d’une sidérurgie compétitive. Les temps ont changé: c’est pourquoi la convention collective doit aussi changer.»

Le sidérurgiste évoque «d’importantes adaptations, comme la mise en place d’une plus grande flexibilité et d’un système de compensation amélioré, basé sur la performance».

«Nous restons ouverts à la discussion pour trouver une solution en collaboration avec nos organisations syndicales d’ici le mois de décembre. Nous regrettons donc que les représentants syndicaux aient d’ores et déjà appelé à la conciliation», commente Nico Reuter, vice-président du segment des Aciers longs carbone Europe d’ArcelorMittal.

ArcelorMittal annonce cependant être prête à participer au processus: «Il présente un intérêt commun dans le cadre de la création d’une nouvelle convention collective moderne qui garantit un traitement équitable de nos employés», conclut le communiqué du groupe luxembourgeois.