Thierry Vanbever, managing director de SD Worx pour l’international. (Photo: Julien Becker / archives )

Thierry Vanbever, managing director de SD Worx pour l’international. (Photo: Julien Becker / archives )

Alors qu’il vient de présenter ses résultats globaux pour 2014, avec un chiffre d’affaires en augmentation de 2,4% pour atteindre 262 millions d’euros et un bénéfice de 27 millions d’euros, SD Worx poursuit son développement international.

Le prestataire de services payroll, RH, tax & legal, qui compte 54.000 clients pour 936.500 fiches de salaire calculées en Belgique (où il opère toujours sous le statut d’asbl qui avait été conféré aux secrétariats sociaux après la Seconde Guerre mondiale), se développe de plus en plus sur de nouveaux marchés.

En avril dernier, SD Worx unissait ses forces par le biais d’une joint-venture CTB aux Pays-Bas pour y doubler sa part de marché et y acquérir une position de leader dans le secteur de la construction. Des bureaux en Allemagne, en France et au Luxembourg complètent un maillage en dehors des frontières du royaume voisin, le tout supporté par une adhésion, en tant que membre fondateur, à la Payroll Service Alliance, un réseau de prestataires actif dans 28 pays.

Proposer une alternative

«Nous avons une réelle place à prendre dans ces marchés car souvent il n’y a pas d’alternative au numéro un», indique Thierry Vanbever, managing director de SD Worx pour l’international. «Nous nous positionnons donc comme une alternative en jouant sur la carte européenne tout en comprenant la législation locale.»

La flexibilisation dans l’approche géographique et des services représente donc deux axes de travail pour SD Worx à l’international. Des impulsions données depuis le Luxembourg.

Après avoir été durant quatre ans responsable des activités luxembourgeoises, M. Vanbever a tenu à garder la coordination internationale de SD Worx depuis les bureaux de Cappelen, entre autres voyages et réunions d’affaires.

Une question de reconnaissance

«Le Luxembourg est reconnu dans notre entreprise pour son caractère international, ses investissements dans des secteurs comme l’ICT», observe Thierry Vanbever. «Mais le Luxembourg a sa propre identité, ce n’est pas la ‘petite sœur de la Belgique’. Chaque pays est différent et nous tenons à garder une autonomie de décision propre à chacun.»

Souvent utilisé par SD Worx comme laboratoire pour des lancements de services à l’international, le bureau de Luxembourg dispose, avec la Belgique, du plus large éventail de compétences.

À l’instar d’autres entreprises du secteur, SD Worx a en effet dû diversifier son offre, investir dans de nouveaux services – la formation par exemple – pour se différencier sur un marché où la pression sur les prix est tout sauf anodine.

«Nous couvrons presque l’ensemble de l’éventail des secteurs représentés au Luxembourg, tant pour des grandes sociétés que pour des PME», note Thierry Vanbever. «Vu la spécificité du marché, nous avons pour vocation de nous adresser à tous, même les petites structures qui peuvent, au fil de leur développement, apporter de nouvelles activités.»

Reste que comme de nombreux prestataires de services, le spécialiste du payroll doit composer avec une autonomie plus ou moins grande des dirigeants des entreprises luxembourgeoises qui sont, pour bonne partie – a fortiori dans le secteur financier – des émanations de groupes étrangers.