Officiellement, Jean-Claude Juncker soutient la candidature de Wolfgang Schäuble. (Photo : Conseil de l'Union européenne)

Officiellement, Jean-Claude Juncker soutient la candidature de Wolfgang Schäuble. (Photo : Conseil de l'Union européenne)

Jean-Claude Juncker reconduit à la tête de l’Eurogroupe ? L’idée fait son chemin et vient d’être relayée par Martin Schulz, président du Parlement européen.

Dans une interview au Luxemburger Wort, il déclare : « Que Jean-Claude Juncker ait été un excellent président de l’Eurogroupe et qu’en ces moments de turbulence on puisse conseiller une continuité personnelle, je suis d’accord sans réserve. Ce serait bien que Jean-Claude Juncker continue à diriger l’Eurogroupe. »

Des propos qui ont de quoi satisfaire le gouvernement français, également favorable au maintien du Luxembourgeois à ce poste.

Lors d’une visite récente au Luxembourg, le nouveau ministre de l’Économie, des Finances et du Commerce extérieur Pierre Moscovici avait plaidé « implicitement » fin mai pour la solution Juncker. « Jean-Claude Juncker préside remarquablement bien l’Eurogroupe. »

Le nouveau président français François Hollande et son Premier ministre Jean-Marc Ayrault ont répété qu’ils n’étaient pas favorables à la nomination de ministre des Finances allemand Wolfgang Schäuble à ce poste, le champion d’Angela Merkel.

Rôle de médiateur

Dans son interview au Wort, Martin Schulz estime que « Jean-Claude Juncker a souvent joué le rôle de médiateur en Europe, un rôle qui lui réussit, aussi j’espère qu’il va continuer à agir dans une fonction centrale de l’Europe, par exemple comme chef de l’Eurogroupe ».

Jean-Claude Juncker, qui occupe la présidence de l’Eurogroupe depuis le 1er janvier 2005, pourrait servir d’intermédiaire conciliant et neutre entre l’approche rigoureuse souhaitée par l’Allemagne pour résoudre la crise et la politique plus souple souhaitée par la France, réticente, par exemple à s’engager sur le principe de la règle d’or budgétaire.

Officiellement, Jean-Claude Juncker soutient la candidature de Wolfgang Schäuble. Mais, il se murmure avec insistance que le Premier ministre Luxembourgeois est plus favorable qu’il ne le dit en public à rempiler à l’Eurogroupe.

Si cela devait être le cas, il se poserait néanmoins la question de sa succession à la tête de l’exécutif grand-ducal, car la présidence de l’Eurogroupe doit devenir une fonction à plein temps.