Étienne Schneider salue son homologue letton, Vjaceslavs Dombrovskis. (Photo: SIP)

Étienne Schneider salue son homologue letton, Vjaceslavs Dombrovskis. (Photo: SIP)

Le ministre de l'Économie, Étienne Schneider, a participé ce jeudi à Bruxelles au Conseil «Compétitivité» où il a été essentiellement question de la politique industrielle et du marché intérieur.

Les ministres ont d'abord eu l'occasion de discuter avec le commissaire Antonio Tajani d'une nouvelle politique industrielle. Dans le cadre de la politique européenne de soutien aux industries – dans le but de créer de nouveaux emplois dans ce domaine –, cette discussion avait pour objectif d'alimenter le débat du Conseil européen qui aura lieu en mars prochain.

Réduire les coûts de la logistique

Les ministres ont ainsi débattu des mesures à prendre pour aider les entreprises industrielles à investir davantage en Europe et de créer des emplois. Les débats ont notamment porté sur les coûts de l'énergie, la politique en matière de protection du climat, les programmes de recherche et d'innovation, la capacité des entreprises à financer de nouveaux investissements ou encore l'accès à des marchés internationaux.

Face au constat du recul de l'emploi industriel, Étienne Schneider a ainsi invité le commissaire Antonio Tajani à prendre d'urgence les mesures nécessaires pour mieux prendre en compte les effets des nouvelles réglementations européennes sur la compétitivité des entreprises.

Il a également mis l'accent sur la nécessité de réduire les coûts excessifs de la logistique, aspect qui selon lui n'a pas été suffisamment pris en compte par la Commission européenne dans les politiques qu'elle vient de proposer.

En outre, il a aussi déploré l'absence de règles claires et communes au niveau de l'Union européenne, ainsi que des exigences trop lourdes et contradictoires résultant de certaines initiatives proposées récemment par la Commission européenne dans ce domaine.

Acheter au meilleur prix

Dans le cadre d'un débat sur le semestre européen, les ministres ont discuté de la voie à prendre pour parfaire le marché intérieur en Europe. Étienne Schneider a saisi l'occasion pour rappeler les graves problèmes d'approvisionnement auxquels fait face le commerce luxembourgeois.

«Je ne peux plus accepter qu'au Luxembourg, les commerçants ne peuvent pas choisir librement dans quel pays acheter au meilleur prix», a-t-il déploré. «Cette situation pénalise gravement à la fois les commerçants, qui sont contraints de payer des prix excessifs, et les consommateurs luxembourgeois, qui n'ont souvent pas accès aux produits et services qu'ils souhaitent acheter», a ajouté le ministre.

Dans ce contexte, Étienne Schneider a annoncé avoir saisi la Commission européenne pour l'inciter à agir enfin au niveau communautaire, afin d'abolir les restrictions qui existent toujours dans ce domaine.