Nicolas Schmit, candidat officiel au poste de commissaire européen, pourrait affronter Étienne Schneider pour être le représentant luxembourgeois au sein de la prochaine Commission. (Photo: ministère de l'Economie)

Nicolas Schmit, candidat officiel au poste de commissaire européen, pourrait affronter Étienne Schneider pour être le représentant luxembourgeois au sein de la prochaine Commission. (Photo: ministère de l'Economie)

Étienne Schneider, président de la délégation de négociation LSAP, pourrait ne pas faire partie du prochain gouvernement. Selon nos confrères de RTL, l’actuel vice-Premier ministre et ministre de l’Économie viserait un poste de commissaire au sein de la future Commission européenne.

Citant des sources proches du LSAP, ils évoquent le besoin de renouvellement du parti après la perte de trois sièges au soir du 14 octobre et le score personnel d’Étienne Schneider, arrivé en 11e position dans le Centre, avec 16.872 voix. Soit une perte de quelque 2.800 voix par rapport à son résultat de 2013.

Je ne ferai pas partie du prochain gouvernement.

Nicolas Schmit, LSAP

Ce score le place très loin derrière Xavier Bettel (DP, 30.774 voix) ou Claude Wiseler (CSV, 27.388 voix), les deux autres têtes de liste nationales en lice dans la circonscription. François Bausch (Déi Gréng) avait également obtenu un meilleur score personnel, avec 19.889 voix. Sollicité à plusieurs reprises par Paperjam, le ministre Schneider n’a pas souhaité faire de commentaire.

Ce positionnement viendrait en tout cas contrecarrer les espoirs de Nicolas Schmit, qui a confirmé vendredi auprès de Paperjam «sa décision d’être le futur commissaire européen désigné par le Luxembourg». Ce dernier indique «avoir pris la décision de ne pas vouloir faire partie du prochain gouvernement, après y avoir passé 14 années, dont 9 en tant que ministre du Travail».

Plusieurs tentatives échouées

Estimant être «légitime» dans sa démarche, Nicolas Schmit demande au LSAP «un vote séparé sur les noms qui se seront portés candidats», sans jamais citer le nom d’Étienne Schneider, ce dernier assurant «découvrir cette candidature dans la presse». Le choix de Nicolas Schmit intervient après plusieurs tentatives de l’actuel ministre du Travail de décrocher un poste au sein des institutions européennes.

La dernière en date remonte à l’été 2016, où il avait été pressenti pour prendre la suite d’Henri Grethen à la Cour des comptes européenne. Ce transfert n’avait finalement pas eu lieu en raison du refus de la Banque centrale européenne de voir l’ancien ministre DP prendre la présidence de la BCEE.

Précédemment, Nicolas Schmit avait déjà prétendu au poste de commissaire européen en 2014, sa candidature ayant été rejetée en raison de la nomination de Jean-Claude Juncker au poste de président de la Commission. Avant cela, il avait tenté de décrocher le poste d’ambassadeur du Luxembourg à Paris. Sans succès également.