L'usine "Esch-Schifflange" a été fondée en 1871 par Metz & Cie. La photo date du 2 juin 1913. (Photo : industrie.lu)

L'usine "Esch-Schifflange" a été fondée en 1871 par Metz & Cie. La photo date du 2 juin 1913. (Photo : industrie.lu)

Le train à fil de l'usine luxembourgeoise sera complètement à l'arrêt à compter de début 2013. Le site de Schifflange sera alors totalement interrompu « pour un durée indéterminée».

L'industrie sidérurgique de la Grande Région vit l'une des périodes les plus sombres de son histoire.

Après l'annonce par ArcelorMittal de la fermeture définitive des hauts fourneaux de Liège, puis de ceux de Florange (Moselle) cette semaine, le groupe a fait savoir ce mardi que le «train à fil» (laminoir) de Schifflange serait interrompu, dès 2013.

L'annonce a été faite aux syndicats ce mardi en comité mixte. Le leader mondial du secteur invoque le contexte économique pour justifier sa décision.

« Les coûts d’exploitation élevés résultant du faible volume de production du train à fil de Schifflange, associés aux difficultés que connaît le marché par suite de la faible demande et de la surcapacité ne permettent pas d’envisager une hausse de volume dans un avenir prévisible. Cette situation signifie malheureusement qu’ArcelorMittal a l'intention de transférer la production des produits de spécialité de ce laminoir vers un autre site, à compter de 2013, afin de préserver la compétitivité », déclare Nico Reuter, vice-président des Aciers Longs Carbone Europe d’ArcelorMittal, dans un communiqué.

Une quarantaine de salariés

47 salariés sont concernés par la décision, alors que 331 personnes sont encore employées par les deux sites, en perte, de Rodange & Schifflange. Selon ArcelorMittal, cette quarantaine de salariés va être «transférée vers la Cellule de Reclassement (CDR), puis rapidement redéployée vers d'autres emplois, notamment à Belval et à Differdange ».

Fondée en 1871, l'usine de Schifflange cessera alors toute activité, même si ce train à fil ne fonctionnait déjà plus qu'à 10 % de ses capacités, et que le four électrique avait été mis en sommeil l'an dernier.

Reprenant une formule désormais bien connue, le groupe ArcelorMittal a annoncé que cet arrêt du train à fil se ferait « pour une durée indéterminée». Mais les syndicats se disent convaincus que les usines sont condamnées.

À Rodange, les laminoirs A et C tournent pour l'instant toujours au ralenti.