Le secteur de la presse est touché. Les rotatives broient un peu de noir. (Photo : Jessica Theis / archives)

Le secteur de la presse est touché. Les rotatives broient un peu de noir. (Photo : Jessica Theis / archives)

Sale temps pour la presse luxembourgeoise. Récemment, le LCGB proposait de faire de ce secteur, en crise évidente, l’objet de toutes les attentions tripartites. 

Il se confirme que le climat est maussade. Selon un article de l’hebdomadaire Woxx, manifestement très bien renseigné, aux problèmes connus du groupe Saint-Paul s’ajoutent des postes supprimés à Revue, hebdo publié par l’autre gros groupe, Editpress.

Des plumes confirmées

Au groupe Saint-Paul (Wort), après l’arrêt de La Voix et de Point 24, le plan social continue de faire des « victimes ». On savait que 68 postes de travail allaient tomber en 2013, dans le cadre d’une restructuration ciblée. Depuis quelques jours, il se confirme que les couperets tombent également sur les journalistes, ce qui est aussi neuf que peu rassurant. Une série de licenciements frappe ainsi des plumes confirmées qui exerçaient, depuis des années, dans les rédactions du Wort ou de feue La Voix. Certains se sont ainsi vu signifier la fin de leur accès à la grande maison de Gasperich dans les jours à venir, leur préavis courant sur quelques mois n’étant pas à prester.

Selon des données confirmées par le LCGB, 57 personnes ont reçu leur préavis cette semaine, 11 autres ayant encore un répit, échéant dans l’année. Et donc, dans ce « train » de licenciements économiques, des journalistes ont été priés de monter.

7 postes

Selon Woxx, Editpress est aussi touché. Pas de front, pas par un plan social ou une restructuration sévère. Mais par des postes « perdus ». Sept postes en tout auraient disparu la semaine dernière au sein de l'hebdomadaire Revue : deux postes de mise en page, un à la correction, un à la rédaction en ligne (une journaliste est donc là aussi touchée), auxquels Woxx ajoute deux départs à la retraite « apparemment pas vraiment volontaires » et un déplacement géographique. 

Dans tous les cas, ce personnel disparaîtrait progressivement du paysage sans être remplacé. La direction de Revue explique qu’il ne s’agit pas d’un souci d’ordre économique mais que ces disparitions de postes sont liées à la mise en place d’un nouveau système informatique éditorial, nécessitant moins de main-d’œuvre.