RTL dit ne pas avoir de visibilité sur le marché publicitaire TV de l'«important» quatrième trimestre. (Photo : David Laurent / Wide / archives)

RTL dit ne pas avoir de visibilité sur le marché publicitaire TV de l'«important» quatrième trimestre. (Photo : David Laurent / Wide / archives)

Le groupe de média établi au Luxembourg est affecté par la crise du marché publicitaire. RTL, qui bénéficie d’une bonne diversification de ses revenus, a toutefois enregistré un résultat opérationnel supérieur à 500 millions d'euros. Prudence pour le reste de l'année.

Crise du marché publicitaire oblige, RTL vient de faire paraitre des résultats médiocres au premier semestre. Sur la période, le groupe de média établi au Luxembourg a enregistré un bénéfice net de 331 millions d’euros, contre 382 sur la même période de l’an dernier (en recul de 14 %). Le résultat opérationnel, ou Ebita du groupe, atteint 506 millions d’euros, contre 588 au premier semestre 2011.

Profil international

« Suite à un premier trimestre plutôt stable, les conditions du marché publicitaire sont devenues plus difficiles en Europe », expliquent Anke Schäferkordt et Guillaume de Posch, les deux nouveaux CEO, en place depuis avril. « Néanmoins, RTL Group a une fois encore généré de solides revenus, grâce à son profil international et à des sources de revenues diversifiées. Notre Ebita du premier semestre a une fois encore dépassé les 500 millions d’euros ».

Le marché publicitaire européen reflète la situation économique des différents pays concernés, avec une bonne tenue de l'Allemagne, un recul de la France, des Pays-Bas et de la Belgique, un déclin prononcé de l'Espagne, de la Hongrie et de la Croatie. RTL exploite 46 chaînes de télé et 29 stations de radio dans neuf pays différents.

Progression du chiffres d'affaires

Le chiffre d’affaires de la filiale de Bertelsmann a progressé de 3,3 % à 2,815 milliards d’euros, grâce à la contribution plus élevée de RTL Allemagne et de FremantleMedia, en raison d’un taux de change plus favorable. Mais la progression des revenus a été compensée par des conditions de marché plus difficiles, des investissements de programmation plus élevés et à des « effets de portefeuilles »

Pour le reste de 2012, « nous gardons une approche prudente et flexible pour nos affaires. En particulier, nous n’avons pas de visibilité sur le développement du marché de la publicité TV pour l'important quatrième trimestre », soulignent les patrons du groupe.

RTL s’attend à de bons résultats 2012, qui ne devraient toutefois pas être à la hauteur de ceux de 2011.