La mécanique automobile mène à tout… C’est les mains dans le cambouis et la tête dans le capot que Rolf Sorg a commencé sa carrière professionnelle, avant de rejoindre, au début des années 90, le groupe allemand PM-Cosmetics. Il y développe des partenariats commerciaux à tour de bras et finit par franchir le pas de l’entrepreneuriat en rachetant les actions de la société pour créer, en 1993, alors âgé d’à peine 30 ans, le groupe PM-International.
Il choisit d’établir son holding de tête au Luxembourg en 1994 en même temps qu’il signe un contrat de coopération avec le spécialiste réseau de renommée mondiale Lawrence Thompson. C’est le début de l’expansion internationale d’un groupe qui compte désormais plus de 450 salariés et 250.000 agents présents au travers de 24 filiales dans 30 pays dans le monde.
Sa spécialité: la production de compléments alimentaires (FitLine) et produits cosmétiques (BeautyLine) dédiés à la santé, à la forme et à la beauté, sur un mode de distribution par vente directe via un réseau d’agents très dense. En plus de l’activité commerciale, PM-International compte également des laboratoires de recherche et développement.
«Ce qui me pousse à entreprendre, c’est de pouvoir contribuer à faire la différence dans la vie des gens, mais aussi de la société en général, en donnant l’occasion à chacun d’assumer ses propres responsabilités», explique Rolf Sorg à Paperjam.lu. «Avec nos produits, chacun peut prendre en main son propre bien-être et être responsable de sa santé et de sa beauté. Avec notre modèle d’affaires, nous donnons à chacun, quel que soit son contexte personnel, éducatif ou social, l’opportunité de prendre en main sa liberté personnelle et financière. Pour moi, être entrepreneur, cela signifie transmettre cet esprit d’entreprise et ces opportunités aux autres.»
L’homme qui a combattu Google
En 2015, les bureaux administratifs du siège du groupe, d’abord établis à Walferdange puis à Bonnevoie, sont transférés dans un nouveau siège international à Schengen, un site logistique étant par ailleurs établi à Beggen. La même année, un siège Asie/Pacifique est ouvert à Singapour.
Le chiffre d’affaires net du groupe s’est élevé à 164 millions d’euros en 2015 (en hausse de plus de 30% par rapport à 2014) pour un résultat net qui a pratiquement doublé à 28,3 millions d’euros. De quoi être plutôt satisfait du parcours accompli, quand 10 ans plus tôt, le résultat n’était «que» de 8 millions d’euros pour des recettes de 11 millions… «J’ai été béni dans mon parcours, avec beaucoup de succès majeurs et d’autres plus modestes», explique M. Sorg.
Un de ces succès, et non des moindres, concerne indirectement sa société: lassé de voir le système d’autocomplétion de Google indiquer automatiquement le nom de sa firme – ou le sien – quand des mots de recherche tels que «fraude» ou «scientologie» étaient encodés, il a obtenu de la Cour suprême fédérale allemande un jugement en sa faveur, qui a reconnu que les suggestions affichées par ce système devaient être supprimées à partir du moment où elles violaient les droits personnels.
J’ai été béni dans mon parcours
Rolf Sorg, fondateur et CEO de PM-International
Les perspectives, elles, restent particulièrement positives, au regard des projets en cours de réalisation et des développements du marché, notamment sur de nouvelles niches grâce à l’introduction dans la gamme de produits de deux nouveaux suppléments nutritionnels. «Par ailleurs, au printemps prochain, toutes nos gammes de produits seront 100% naturelles: depuis trois ans, nous travaillons sur l’élimination de tous les édulcorants et les arômes artificiels et ce sera finalisé en mars», se réjouit M. Sorg.
Autre grande étape en vue: l'agrandissement programmé du siège mondial de Schengen, à peine inauguré. «Nous allons acheter des terrains supplémentaires pour supporter notre expansion rapide et pour construire un second bâtiment administratif.» Dans le même temps, un des laboratoires de PMI sera déménagé au sein du List à la fin du premier trimestre. «Cela ira de pair avec la centralisation de nos données mondiales.»
Le tout avec une ambition «durable», également traduite dans une digitalisation accrue de l’activité (avec notamment le développement de catalogues 3D online), dans un objectif «zéro papier». «Avec tout cela, nous tenons à apporter une précieuse contribution pour le bien-être de l’humanité.»