2012 s’annonce compliquée pour les salariés d’ArcelorMittal au Grand-Duché. Ils vivent déjà ces difficultés au quotidien suite aux arrêts de production décidés dans les usines en perte de Rodange et Schifflange à la fin de l’été 2011 et prolongés au premier trimestre 2012.

Plusieurs centaines de salariés des deux sites ont été placés en cellule de reclassement, un dispositif de chômage partiel propre à la sidérurgie. D’autres ont été transférés sur d’autres sites luxembourgeois.

Le contenu de la traditionnelle réception du Nouvel An, ce mercredi, ne les a pas rassurés. Si Michel Wurth, membre du comité de direction du groupe de sidérurgie, a voulu adresser un message d’optimisme, en se fondant sur le dynamisme économique qui persiste ailleurs qu’en Europe, aucun signal de reprise d’activité n’a été adressé pour les mois qui viennent.

Préparer l’opinion

Nico Reuter, vice-président d’ArcelorMittal pour les aciers longs en Europe du Nord, a indiqué qu’aucune décision ne serait prise avant la fin mars à propos de Rodange & Schifflange. « Rien de nouveau n’a été annoncé depuis la tripartite sidérurgie du 14 décembre. Si nous décidions de poursuivre l’arrêt, l’interruption pourrait être prolongée jusqu’à la fin de l’année », précise toutefois Arne Langner, porte-parole d’ArcelorMittal.

Une façon de préparer l’opinion et les collaborateurs au pire des scénarios.

À propos d’un possible arrêt définitif de la production à Rodange & Schifflange - le risque est souvent mis en avant par les syndicats -, le groupe précise que cette question est hors de propos pour l’instant. Selon Arne Langner, il est tout à fait possible de redémarrer des usines sidérurgiques même après une interruption très longue.

La prochaine tripartite sidérurgie, qui réunit patronat, syndicats et membres du gouvernement, est prévue pour le 31 mars.