Alain Nicolai (Photo : Julien Becker)

Alain Nicolai (Photo : Julien Becker)

Les PME sont généralement bien assurées contre les « classiques ». Pourtant, par méconnaissance ou désintérêt, elles restent trop souvent mal préparées à des risques moins clairement identifiés.

En règle générale, les PME sont très bien couvertes pour ce qui concerne les assurances dommages, biens et matériels et responsabilité civile professionnelle. « Il est cependant utile qu’elles se penchent de temps en temps sur leurs polices d’assurance, afin de vérifier si les limites de leur souscription répondent toujours aux réalités de leur activité et de leurs biens immobiliers notamment », conseille Alain Nicolai, directeur Entreprises chez AXA.

Certains risques sont plus fréquemment négligés, « ce qui est fort compréhensible, estime Alain Nicolai. Généralement, le patron d’une petite structure est très impliqué dans son business, a une vision positive et souhaite que son activité prospère. Il ne pense donc que rarement aux aspects négatifs et aux éventuelles conséquences qui en résultent. »

La prévention d’abord

L’assurance homme-clé (qui couvre l’absence d’un ou plusieurs employés indispensables à la bonne marche des activités), l’assurance crédit (qui pallie les impayés) ou l’assurance perte d’exploitation (qui couvre la perte de revenus liée à des événements imprévus) figurent parmi celles qui sont le plus fréquemment omises.

Par manque de conscience des risques ou par absence d’intérêt plus généralement, la problématique des assurances est bien trop souvent mise de côté. Des disparités sont toutefois constatées entre les entreprises : « Plus la taille de l’entreprise est importante et plus la gestion des risques est prise en compte », constate-t-il. Le milieu financier et les sociétés de services aux entreprises, entre autres, sont dans l’ensemble plus sensibilisés à cette problématique.

Une politique des risques structurée et cohérente n’est pas monnaie courante dans les PME de moins de 50 employés. « Les entreprises commencent généralement à mettre en place un tel plan lorsqu’elles dépassent le seuil de 50 personnes. Et encore, cela dépend beaucoup du patron », reconnaît Alain Nicolai.

Les compagnies d’assurances, conscientes de ces lacunes persistantes, développent leur propre politique de sensibilisation combinée à une généralisation d’offres de conseils. Elles proposent de fait et de façon généralisée, des produits d’assurances sous forme de package, comprenant toutes les couvertures inhérentes à leur activité et aux risques qui y sont liés.

Les compagnies distillent également, et de plus en plus couramment, des conseils en prévention. « C’est pour nous un volet important », estime Alain Nicolai. Au sein des entreprises de transport par exemple, l’accent est mis sur la conduite, mais également sur le suivi des chauffeurs et des accidents.
Généralement, les PME sont réceptives à ces actions de sensibilisation, de conseil et de prévention, « même si certaines entreprises ne vont pas systématiquement souscrire une police d’assurance qui leur sera conseillée, par souci d’économie mal placé », tempère Alain Nicolai.

 

Express - Alain Nicolai

  • 47 ans

  • Directeur Entreprises depuis 2007 auprès d’AXA Assurances
  • Directeur Vie de 2005 à 2007 auprès d’AXA Assurances
  • Directeur Vie de 1999 à 2005 auprès de Baloise Assurances