Les représentants d'En Marche demeurent prudents jusqu'au résultat final. (Photo: En Marche)

Les représentants d'En Marche demeurent prudents jusqu'au résultat final. (Photo: En Marche)

Stéphane Vallence, ce vendredi on s’interroge encore beaucoup quant à une victoire de votre candidat dimanche?

«Comme nous l’avons répété plusieurs fois et comme Emmanuel Macron l’a dit pendant le débat télévisé, rien n’est acquis, rien n’est certain. Si effectivement le taux d’abstention était élevé, il se pourrait que ce ne soit pas le candidat d’En Marche qui sorte vainqueur. C’est pour ça que nous sommes toujours très attentifs et que nous nous déployons au maximum pour faire de sorte d’avoir la victoire.

J’imagine quand même que vous êtes optimiste. Quels seraient les arguments d’Emmanuel Macron pour persuader les français?

«Ce qui va permettre de persuader la majorité de la population, c’est déjà le vote anti-Front National, ça c’est sûr. Donc ce ne sera pas Emmanuel Macron qui persuadera, mais il y aura un fort rejet du Front National.

Ensuite, c’est toute l’argumentation qu’il a mise en place et qui l’a fait, entre guillemets, aller au second tour. Que ce soit sur la valeur du travail, sur l’économie ou encore sur l’éducation. Les trois points forts qu’il avait soulignés. Après, chacun voit ici ou là l’argumentation qui peut l’intéresser.

Pour nous, les Français à l’étranger, le programme n’est pas inintéressant, d’autant plus qu’il est pro-européen.

Maintenant, quoi qu’il arrive on assiste à un deuxième tour sans les deux partis traditionnels, mais ne doit-on pas constater que la France est très divisée et que les deux camps respectifs ne font que prêcher des convertis?

«La France est divisée en ce moment et nous l’avons bien senti pendant l’entre-deux tours. Je pense que c’est déjà lié aux primaires. Chacune des primaires, que ce soit de la gauche ou de la droite ont fait émerger les candidats à droite de la droite et à gauche de la gauche.

De facto, il y a des gens qui ne s’y sont pas retrouvés. Si vous prenez par exemple les proches d’Alain Juppé, ils avaient du mal à se retrouver dans le programme entier de François Fillon, qui, fort de son vote, ne souhaitait pas le changer.

Emmanuel Macron a toute une base électorale, qui est certes fracturée mais qui se retrouve dans son programme.

Moi, si je me suis lancé derrière Macron, c’est parce qu’il va effectuer un véritable changement. C’est ce que j’attends de lui, parce que si c’est pour de la politique à l’ancienne, ce sera une grosse erreur.»