Franck Ribéry refuse de verser la somme réclamée par son ancien agent Bruno Heiderscheid depuis 2007. (Photo: Licence CC)

Franck Ribéry refuse de verser la somme réclamée par son ancien agent Bruno Heiderscheid depuis 2007. (Photo: Licence CC)

L’audience de mardi n’aura donc pas été décisive dans l’affaire au long cours qui oppose Bruno Heiderscheid à son ancien poulain.

Le litige entre Ribéry et son ancien agent date de 2007, après la rupture d’un contrat passé entre les deux hommes, signé lors de l’arrivée du footballeur à l’Olympique de Marseille en 2005. Ribéry avait en effet décidé de rejoindre l’agent Jean-Pierre Bernès, ancien dirigeant de l’OM.

Bruno Heiderscheid affirme que le joueur lui avait promis oralement puis par écrit de lui verser une commission de 10% sur son transfert à l’OM, libérant Franck Ribéry d’un conflit avec son club de l’époque du Galatasaray. Une seconde version du contrat permettait à l’agent luxembourgeois de percevoir des commissions sur des primes versées non seulement à Marseille, mais également en équipe de France.

1,6 million d’euros selon la justice luxembourgeoise

Le Luxembourgeois avait entamé une procédure pour rupture abusive de contrat devant le Tribunal arbitral du sport (TAS) à Lausanne, qui a cependant donné raison au joueur français en invalidant le deuxième contrat. La décision fut confirmée par la plus haute instance judiciaire suisse, le tribunal fédéral.

Bruno Heiderscheid a ensuite saisi la justice luxembourgeoise, qui a fait droit à sa demande en décembre 2015, la Cour d’appel intimant au joueur du Bayern de lui verser 1,6 million en plus des intérêts légaux (alors qu’il en réclamait le double).

Le joueur français n’a toutefois pas baissé les bras et le marathon judiciaire se poursuit donc en Allemagne. Bruno Heiderscheid avait manqué l’audience prévue en décembre dernier, victime de perturbations du trafic aérien à Bruxelles d’où il devait décoller.

Franck Ribéry, qui conteste avoir promis ou signé les documents présentés par l’agent luxembourgeois, a par ailleurs porté plainte pour faux et usage de faux contre ce dernier mi-décembre. Son avocat a expliqué avoir réalisé deux expertises graphologiques qui concluent à la falsification des documents en question.

Le tribunal de grande instance de Munich a maintenant diligenté sa propre expertise afin de tirer l’affaire au clair.