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 (Photo : PwC Luxembourg)

Priorité au développement…

Avec une tendance à la hausse des effectifs en 2016 selon 52% des entreprises interrogées dans le cadre du rapport «Les défis de la fonction RH» dirigé par PwC Luxembourg, les professionnels des ressources humaines peuvent avoir de bonnes raisons d’être optimistes face aux défis managériaux qui impacteront leurs organisations – petites et grandes, privées et publiques – d’ici à l’horizon 2020. Que ce soit dans le cadre de l’agenda stratégique de l’entreprise autant que dans son rôle naturel de gestionnaire de talents, une gestion ayant nettement tendance à s’orienter vers davantage encore de développement des collaborateurs.

En effet, les professionnels RH ont saisi tout l’intérêt de mettre en place des parcours favorisant le développement interne de leurs employés comme fer de lance dans l’attraction de futurs talents. Inspirer des parcours et des perspectives de carrière stimulants à leurs candidats potentiels devient un enjeu important à relever.

Le développement des compétences managériales et comportementales des collaborateurs apparaît, selon l’étude de PwC Luxembourg, comme problématique. Bien que les entreprises interrogées semblent avoir pris en compte l’importance de mesurer le niveau d’engagement de leurs employés, la gestion de leur performance est souvent perçue comme une source de difficultés. 75% des entreprises ayant participé à l’étude éprouvent, par exemple, des difficultés à professionnaliser leurs cadres dans l’évaluation de leurs collaborateurs: l’enquête suggère ainsi que les former entre autres à la gestion des entretiens individuels ou à l’évaluation de leurs équipes s’avère à présent prioritaire.

…et à l’engagement

Comme évoqué plus haut, les entreprises en 2016 ont intégré la nécessité de mesurer le niveau d’engagement de leurs collaborateurs afin de comprendre, sinon de prévenir, les raisons qui les motivent à rester ou à quitter leur employeur. «Mood tools», auto-évaluations, évaluation à 360°, deux tiers des entreprises répondantes évaluent, principalement à travers des enquêtes, des entretiens individuels mais aussi collectifs, la satisfaction et l’engagement de leurs collaborateurs. Ces initiatives permettent de déceler les motifs de départ des employés, le plus souvent dus à un manque de perspectives dans leur évolution personnelle, mais aussi à un encadrement managérial mal vécu. Enseignement intéressant, et certainement relatif à la nouvelle génération arrivée sur le marché du travail ces dernières années: au-delà des motivations purement professionnelles, les entreprises interrogées indiquent le souhait de leurs collaborateurs à donner du sens à leur travail, en étant à la recherche d’un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée.

Une fonction RH visionnaire des métiers

Si l’évolution des effectifs est à la hausse au Grand-Duché en 2016, et ce plus particulièrement dans le secteur financier, l’accès aux compétences émergentes voire rares représente une difficulté majeure pour les recruteurs. Pour accéder à de nouvelles compétences, les entreprises privilégient la formation interne mais aussi le recrutement externe. Si 78% des répondants prévoient une évolution des métiers au cours des trois prochaines années, 39% anticipent une transformation des métiers plus rapide et davantage en rupture avec les années précédentes… Un autre enjeu majeur à relever pour les entreprises.

L’intégralité de l’étude «Les défis de la fonction RH à Luxembourg» est à retrouver sur le site pwc.lu