Claude Lüscher, Apsi  (Photo: Luc Deflorenne/archives)

Claude Lüscher, Apsi  (Photo: Luc Deflorenne/archives)

Monsieur Lüscher, quel est, selon vous, le principal message sorti des urnes?

«Face à la crise et aux défis en découlant pour le Luxembourg et ses citoyens, les Luxembourgeois ont cherché l’assurance, la continuité. Apparemment, une grande majorité des électeurs est contente de la réaction du gouvernement face à des dossiers comme Fortis, Dexia, etc., et ne veut pas ‘expérimenter’.

Le gouvernement a lancé, en début d’année, un certain nombre d’initiatives en matière de renforcement des infrastructures de télécommunications. Dans quelle mesure ces efforts peuvent-ils être encore améliorés?

«Le gouvernement a réagi aux commentaires des groupes internationaux face aux manques d’infrastructures et a investi dans la connectivité internationale via la fibre optique, ainsi que dans la construction d’un data center comblant les besoins des groupes internationaux que le pays veut attirer. Il serait souhaitable que ces investissements, qui portent déjà leurs premiers fruits, servent comme catalyseur, afin de permettre aux acteurs privés de continuer le développement de cette activité.

La notion de «Green IT» a été fortement soutenue par Jean-Louis Schiltz dans les derniers temps de son mandat. Quelles sont les actions concrètes à entreprendre par le prochain gouvernement en vue de réellement développer ce volet?

«Pour les PME, il serait intéressant de disposer d’un référentiel permettant au non-expert d’autoévaluer son informatique et d’identifier rapidement le potentiel d’amélioration. Il serait certainement aussi utile que l’Etat revoie ses propres infrastructures sous l’aspect Green IT et communique les résultats obtenus.

De manière générale, il faudrait épauler la mise en place de solutions innovantes réduisant l’émission de CO2. On pourrait par exemple encourager les entreprises à investir dans des solutions informatiques facilitant le télétravail. Imaginez le soulagement pour notre réseau routier et notre bilan CO2 si tous les frontaliers pouvaient travailler au moins un jour par semaine depuis leur domicile.»