Serge de Cillia se réjouit de l’accord trouvé avec l’Aleba et le LCGB. (Photo: Julien Becker / Archives)

Serge de Cillia se réjouit de l’accord trouvé avec l’Aleba et le LCGB. (Photo: Julien Becker / Archives)

«Nous avons des bonnes nouvelles ce matin»: le CEO de l’Association des banques et banquiers Luxembourg (ABBL), Serge de Cillia, se réjouissait ce jeudi que la dernière proposition de l’ABBL ait été acceptée par les syndicats Aleba et LCGB en début de semaine. Le contrat collectif de 2014 sera ainsi prolongé pour 2017 et modifié pour permettre le versement ce mois-ci de deux primes aux salariés des banques conventionnés.

Il s’agit d’une part de la «prime de juin» (ou «prime de conjoncture») qui peut, en fonction de l’ancienneté, représenter l’équivalent d’un salaire entier. D’autre part, les salariés recevront une «prime de signature», prime forfaitaire de 400 euros, proratisée, et donc adaptée, pour les contrats à temps partiel.

Serge de Cillia qualifie les primes d’«alternative à une augmentation linéaire d’1%», revendiquée par les syndicats.

Vers un accord structurel

L’OGBL n’a pas encore donné sa réponse, mais selon Serge de Cillia, le contrat collectif transitoire pour l’année 2017 devrait pouvoir être signé, étant donné que l’Aleba a la représentativité sectorielle, et le LCGB la représentativité nationale. L’Aleba indiquait néanmoins ce jeudi qu’il «reste à obtenir le retour de l’OGBL pour entériner ces propositions avec le patronat».

L’ABBL doit encore ratifier l’accord en assemblée extraordinaire le 16 juin.

Le CEO de l’ABBL estime que la prolongation et l’amendement du contrat collectif de travail de 2014 pour cette année «ramènent du calme dans le secteur». Ils permettraient désormais la reprise des travaux en vue d’un nouveau contrat collectif «structurel» pour la période 2018-2020.

Les négociations pour un nouveau contrat collectif sont sur le bon chemin.

Serge de Cillia

Outre une vaste simplification de la structure de classification des banques et des «job descriptions», les négociations sur le nouveau contrat portent entre autres sur la santé au travail, l’adaptation à la digitalisation, mais surtout l’organisation du travail et les grilles de salaires.

Pour Serge de Cillia, ces discussions seraient «ouvertes», notamment en ce qui concerne une éventuelle augmentation linéaire. Les négociations portant sur les salaires seront le «principal enjeu». «C’est normal», reconnaît le CEO de l’ABBL, qui est confiant et estime que désormais les travaux pour un nouveau contrat collectif sont «sur le bon chemin».