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Rik Vandenberghe: «La crise n’est pas terminée.»<br/>(Photo: Etienne Delorme/archives) 

ING Luxembourg a enregistré un bénéfice net de 95,6 millions d’euros entre janvier et juin, soit 10,5% de moins qu’au cours de la même période de 2009. Le recul est encore plus sensible en termes de revenus (-12,08% à 156,8 millions d’euros), mais la banque a limité les dégâts en poursuivant sa politique de diminution des coûts (-8,37% sur la période).

-30% pour les marchés financiers

Cette évolution défavorable tient notamment aux marchés financiers. «2009 avait été exceptionnelle de ce point de vue, en raison de la pente très accentuée de la courbe des taux. Avec l’aplatissement de la courbe et la baisse des rendements à long terme (deux phénomènes qui se sont accentués en juillet et en août, ndlr), l’activité de transformation (prêts à long terme financés par des emprunts à court terme, ndlr) s’est avérée beaucoup moins rémunératrice», a expliqué ce mercredi Rik Vandenberghe, administrateur délégué. Au final, le résultat net lié aux marchés de capitaux a chuté de 30%.

Bonne résistance

ING Luxembourg peut néanmoins se réjouir d’une bonne résistance de ses autres métiers: «Les métiers de banque de détail («domestic retail banking») et banque commerciale («commercial banking-entreprises») sont parvenus à stabiliser leurs revenus au premier semestre 2010 par rapport à 2009 en compensant la réduction des marges d’intérêts par une belle progression des encours de la clientèle», se félicite la banque. «Le métier private banking affiche quant à lui des revenus en hausse malgré la crise et les incertitudes quant à l’évolution de la place financière», poursuit-elle.

Trade finance

Insistant sur le développement de l’activité de prêts aux entreprises et sur la poursuite des recrutements, Rik Vandenberghe a annoncé le lancement d’une activité «importante» de trade finance, pour financer les activités d’import/export des entreprises.

Affichant sa confiance pour le reste de l’année, le responsable a également envoyé de nombreux messages de prudence, indiquant notamment que les entrepreneurs restaient peu demandeurs en crédit et que «la crise n’est pas terminée».