Ce lundi, les salariés de la banque suisse profitent d’une réunion avec la direction pour s’enquérir de leur avenir au sein du groupe bancaire qui a annoncé, la semaine dernière, vouloir se séparer de près de 10.000 employés.
Un comité mixte réunit, ce lundi après-midi, les représentants du personnel et la direction de la filiale luxembourgeoise du groupe bancaire suisse UBS. Les premiers en profiteront donc pour interroger les seconds sur le sort que leur réserve la maison mère.
Cette dernière a annoncé la semaine dernière vouloir se séparer de quelque 10.000 salariés dans le monde. Elle en employait 63.745 au 30 septembre 2012. Elle devrait en compter, selon ses prévisions de restructuration, 54.000 en 2015.
Au Luxembourg, 673 personnes travaillent pour l’établissement bancaire. La réunion trimestrielle leur permettra sans doute d’en savoir un peu plus sur leur avenir au sein d’UBS.
Peu de visibilité
Il faudrait cependant que le CEO de la filiale, René Mottas, en ait été informé. Il n’est pas même acquis qu’aux sièges, à Zurich ou à Bâle, on ne sache précisément quelles filiales, succursales ou départements seront affectés. Seule certitude, le plan prévoyant d’économiser, à terme, 5,4 milliards de francs suisses (4,48 milliards d’euros) concernera surtout l’activité de banque d’affaires, investment banking.
Or, au Luxembourg, UBS n’opère pas ou peu dans ce domaine. Marc Glesener, président du syndicat défendant les intérêts des employés des banques (Aleba), reste serein. « Il n’y aura, a priori, pas de conséquence néfaste au Grand-Duché. Mais il reste intéressant de savoir quels rôles joueront les filiales luxembourgeoises dans la future structure économique d’UBS. » Les regards se tournent donc vers l’avenir. Une manière, sans doute pour la banque suisse, d’essayer de tirer un trait sur un passé mouvementé, entre recapitalisations et accusations de délits.