«Nous conservons notre autonomie complète, mais cette intégration nous offre de belles perspectives en termes de complémentarité de métiers», déclare Jeremy Coxet. (Photo: Luc Deflorenne / archives)

«Nous conservons notre autonomie complète, mais cette intégration nous offre de belles perspectives en termes de complémentarité de métiers», déclare Jeremy Coxet. (Photo: Luc Deflorenne / archives)

Connaissez-vous les technologies «e-multiculturelles»? Elles seront, dans un futur proche, nécessaires, voire indispensables pour les entreprises désirant faire du e-commerce à l’international ou toucher une audience globale. Il ne leur suffira plus de répandre un message standard via différents canaux, en premier lieu via les réseaux sociaux. L’internaute, et donc le consommateur, veut qu’on lui parle dans sa langue, en tenant compte de sa culture locale et, si possible, de l’environnement réglementaire lorsqu’il passera à l’acte d’achat. Créée en 2000, Datawords s’est justement développée pour déployer des contenus digitaux avec une approche personnalisée pour les marchés visés, par pays.

Une palette de compétences complète

Désormais présent en Europe, en Asie et aux États-Unis, le groupe a jeté son dévolu en début d’année sur Vanksen par souci de compléter sa palette de compétences dans le digital. Née au Luxembourg, l’agence spécialisée justement dans cette sphère s’est fait une solide réputation à l’international avec des clients de renom, comme PSA ou Danone. «Nous conservons notre autonomie complète, mais cette intégration nous offre de belles perspectives en termes de complémentarité de métiers», déclare Jeremy Coxet, associate director de Vanksen. En 2014, Datawords s’était rapprochée d’une autre structure, Digiprod, pour déjà compléter son offre. L’agence vidéo a gardé sa marque. Il en sera de même pour Vanksen, qui continuera à être pilotée par son management local dans les six agences ouvertes depuis 15 ans, à Luxembourg, Paris, Metz, Bordeaux, Genève et Bruxelles.

Après avoir levé 4 millions d’euros auprès de Quilvest en 2010 afin d’asseoir sa présence à l’international, Vanksen a cette fois conclu un rapprochement industriel. «La nouvelle offre combinée peut être intéressante pour des acteurs à vocation internationale et auxquels nous ne pouvions nous adresser, ajoute Jeremy Coxet. Ceci nous permettra aussi de consolider nos activités, notamment auprès des acteurs basés au Luxembourg ou qui ont choisi le pays pour se déployer à l’international.» En disposant d’une soixantaine de langues et autant de cultures dans son panier, Datawords est à même de frapper globalement et localement.

Sans changer son approche et l’ancrage auprès de ses clients luxembourgeois, Vanksen se trouve adossée à un groupe qui évolue dans un monde globalisé où l’origine de toute une série de produits ne compte plus, mais où l’expérience client est la clé des affaires. «La question pour beaucoup d’entreprises est de savoir comment continuer à faire des affaires dans un monde de plus en plus digitalisé, note Jeremy Coxet. Cette tendance s’adapte à tous les secteurs, y compris les plus pointus.»

Du commerce au monde financier, le champ des services à prodiguer est potentiellement infini pour les prestataires qui parviendront à proposer à la fois une maîtrise du métier et des outils techniques ad hoc. Datawords déclare avoir réalisé en 2016 un chiffre d’affaires de 40 millions d’euros. Il emploie 500 collaborateurs, auxquels sont venus s’ajouter les 90 de Vanksen.